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Fortis et Citigroup en pleine tempête

Le ministre des Finances veut une banque "nouvelle et forte".
Le ministre des Finances veut une banque "nouvelle et forte".
Le gouvernement néerlandais a annoncé la fusion de Fortis Bank Pays-Bas et de la banque ABN Amro, alors qu'aux USA, les marchés s'interrogent sur le sort de Citigroup. Les bourses ont mal vécu la journée, à l'exception de Wall Street.

«Nous voulons construire une banque nouvelle et forte» dans
laquelle «ABN Amro aura une position de leader», a déclaré le
ministre néerlandais des Finances Wouter Bos, qui a aussi annoncé
la vente séparée des activités d'assurances de Fortis aux
Pays-Bas.

Fortis touchée de plein fouet

«Fortis assurances deviendra une entreprise à part entière qui
porte, à partir d'aujourd'hui, le nom ASR Verzekeringen», a-t-il
poursuivi. Le ministre a rappelé que l'Etat néerlandais avait
racheté les activités du bancassureur belgo-néerlandais Fortis aux
Pays-Bas pour 16,8 milliards d'euros.



Touché de plein fouet par la crise financière, le groupe Fortis a
été démantelé début octobre. La banque française BNP Paribas a
racheté l'essentiel du pôle belge et luxembourgeois du groupe.
Fortis avait racheté en 2007 les activités néerlandaises d'ABN Amro
dans le but de les intégrer à ses propres activités.

L'heure des choix pour Citigroup

Quant à Citigroup, l'heure des choix déchirants a sonné.
L'ex-numéro un mondial des services financiers menace d'être
emporté comme un fétu de paille par une vague de défiance boursière
qui a divisé son cours de moitié en l'espace de deux jours.



Ses dirigeants, confrontés à l'hypothèse inimaginable il y a peu
d'une panique des clients et des contreparties du groupe, ont mis à
l'étude divers scénarios du pire, prévoyant la cession de pans
entiers de la banque. Voire sa vente pure et simple, affirme jeudi
le quotidien Wall Street Journal . Ces discussions sont encore à un stade
très préliminaire.

Un géant devenu poids plume

Le conseil d'administration de
Citigroup doit se réunir vendredi pour discuter des options à sa
disposition. Ses membres sont déjà en contact téléphonique pour
déterminer ce que le groupe pourrait faire pour mettre fin à la
dégringolade de son cours à la Bourse de New York. Après avoir
perdu la moitié de sa valeur en deux jours, l'action a encore chuté
vendredi de 19,96% à 3,77 dollars.



A 25,6 milliards de dollars, la capitalisation boursière de
Citigroup est désormais à peine supérieure à l'aide de 25 milliards
que vient de lui octroyer le Trésor dans le cadre du plan de
soutien au système financier.

Mauvaise nouvelle aussi en Allemagne

Enfin en Allemagne, la plus grande banque publique régionale, la
LBBW du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), va être renflouée par ses
actionnaires et s'est dite prête à fusionner avec son homologue de
Bavière (sud), autre victime de la crise financière mondiale.



La LBBW a annoncé vendredi qu'elle allait recevoir 5 milliards
d'euros de ses propriétaires (Etat régional, caisses d'épargne et
ville de Stuttgart, la capitale régionale) pour faire face à la
crise.



agences/ant/cer

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Wall Street termine sur un rebond

Alors que les principales Bourses européennes ont terminé la semaine dans le rouge, la Bourse de New York a rebondi vendredi après deux séances de chute, portée par la perspective d'une nomination du président de la Réserve fédérale de New York Timothy Geithner au secrétariat au Trésor: le Dow Jones a gagné 6,55% et le Nasdaq 5,11%.

La Bourse suisse a en revanche terminé sur un nouveau recul. À la clôture, l'indice Swiss Market Index (SMI) des vingt valeurs vedettes abandonnait 3,05% par rapport à jeudi pour se fixer à 5144,02 points.

La Bourse de Londres a terminé de nouveau en nette baisse vendredi, l'indice vedette Footsie-100 perdant 2,43% par rapport à la clôture de jeudi. Celle de Paris a fini encore un peu plus bas, le CAC 40 perdant 3,33% alignant sa troisième séance de repli consécutive, malgré Wall Street. A Francfort, l'indice vedette Dax a lui fini en baisse de 2,20%.

A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei a terminé la séance en hausse de 2,70%. Il s'est ressaisi dans les dernières heures de la séance après avoir dégringolé de jusqu'à 3,85% dans la matinée.

La banque Mellon licencie

Bank of New York Mellon, l'une des plus grandes banques américaines, a annoncé jeudi qu'elle allait supprimer 4% de ses effectifs mondiaux, soit environ 1800 emplois.

"Nous devons prendre des mesures supplémentaires de réduction des dépenses, allant au delà des seules synergies tirées de la fusion (entre Bank of New York et Mellon), au vu de la faiblesse actuelle de l'économie mondiale", a expliqué son PDG Robert Kelly, cité dans un communiqué de la banque.

Spécialisée dans la gestion d'actifs et la conservation de titres, Bank of New York Mellon emploie à ce jour 43'000 personnes dans le monde.