Toyota a averti qu'il s'enfoncera davantage dans le rouge en
2009-2010. Victime de l'effondrement spectaculaire de ses marchés
au Japon, en Amérique du Nord, et en Europe du fait de la crise
économique, le constructeur automobile japonais, no1 mondial, a
subi une perte d'exploitation annuelle de 461,1 milliards de yens
(5,3 milliards de francs), pour un chiffre d'affaires en baisse de
21,9% sur un an à 233,5 milliards de francs.
Dans ses dernières prévisions, annoncées début février, Toyota
avait dit s'attendre à une perte nette de 4 milliards de francs, à
une perte d'exploitation de 5,1 milliards et à un chiffre
d'affaires de 238 milliards. C'est la première fois que Toyota,
fondé il y a 72 ans, termine un exercice dans le rouge depuis qu'il
a commencé à publier ses résultats en 1941.
Ventes en chute libre
Ces résultats sont «la conséquence d'une détérioration
significative des ventes de véhicules, particulièrement aux
Etats-Unis et en Europe, de la rapide appréciation du yen face au
dollar américain et à l'euro et à la forte hausse des matières
premières», s'est lamenté dans un communiqué le patron de Toyota,
Katsuaki Watanabe.
Toyota a averti que ses difficultés allaient se poursuivre durant
l'exercice 2009-2010 entamé le 1er avril, qu'il prévoit de terminer
sur une nouvelle perte nette de 6,2 milliards de francs, sur un
déficit d'exploitation de 7,4 milliards et sur un chiffre
d'affaires de 187,3 milliards (-9,6% sur un an).
afp/ps
Perte moins importante que prévu pour AIG
L'assureur américain AIG, nationalisé en septembre pour lui éviter la faillite, a annoncé jeudi une perte nette de 4,35 milliards de dollars (4,9 milliards de francs) au premier trimestre.
Ce résultat signe une amélioration par rapport au même trimestre de l'année précédente, les pertes ayant reculé de 44%. Il est également légèrement moins mauvais que ne l'avait laissé prévoir le «Wall Street Journal», qui avait avancé mercredi que la perte atteindrait 5 milliards de dollars.
«La perte nette d'AIG au premier trimestre est d'abord la conséquence d'un certain nombre de charges en vue de sa restructuration, et liées aux perturbations sur les marchés, ainsi que des charges comptables liées aux impôts», a affirmé le groupe dans un communiqué.
Le PDG d'AIG Edward Liddy a indiqué que le groupe progressait «dans son objectif de maximiser la valeur de ses activités de coeur de métier et de rembourser le contribuable».
Sur l'ensemble de l'année 2008, AIG, qui avait multiplié les contrats assurant des placements risqués, avait signé la plus grande perte jamais enregistrée par une entreprise américaine, avec 99,3 milliards de dollars, dont 61,7 milliards sur le seul quatrième trimestre. Edward Liddy avait annoncé au Congrès que le groupe allait changer de nom et être démantelé.