L'ancien collaborateur du numéro un bancaire suisse a reconnu
avoir effectué de nombreux voyages entre les Etats-Unis et l'Europe
de 2001 à 2006 pour aider des clients, en particulier son
co-accusé, un magnat de l'immobilier, à dissimuler leurs avoirs, et
à réaliser une économie d'impôts évaluée à 7,2 millions de dollars
au total.
En cas de condamnation, il risque une peine privative de liberté
pouvant aller jusqu'à cinq ans et 250.000 dollars d'amende. Le
jugement est attendu le 13 août prochain.
L'UBS pas citée
L'ex-employé de l'UBS, âgé de 43 ans, a plaidé coupable devant
la Cour fédérale de Fort Lauderdale, en Floride, précise le
communiqué du ministère, qui ne mentionne pas le nom de la
banque.
Depuis plusieurs semaines, la presse a cependant évoqué l'affaire
et cité le nom de l'UBS, qui aurait notamment conseillé à certains
membres de son ancienne équipe de gestion de patrimoine, en charge
de la fortune de clients américains, d'éviter de se rendre aux
Etats-Unis.
Gros salaire d'encouragement
A la question de savoir pourquoi il s'était prêté à cette
dissimulation de patrimoine, il a expliqué qu'en tant qu'employé
d'UBS il avait reçu un gros salaire d'encouragement. Il a ensuite
eu des scrupules et a quitté la banque.
L'accusation reproche aux deux accusés la création d'une série de
sociétés-écrans notamment aux Bahamas et aux Iles vierges
britanniques pour faciliter la vie du milliardaire américain. Ils
auraient aussi conseillé la destruction de documents
bancaires.
agences/boi
Accord helvético-américain
En toile de fond de cette procédure, il s'agira aussi de déterminer si l'UBS a respecté les accords dits de Qualified Intermediary signés avec les Etats-Unis.
Ces accords stipulent en substance que la banque doit s'assurer que les clients américains ont des rapports corrects avec le fisc.
L'UBS a plusieurs fois déclaré qu'elle collaborerait avec les autorités américaines, mais aussi qu'elle entend respecter le secret bancaire.
Les Etats-Unis ont dans l'intervalle requis la coopération de la Suisse.
Elle doit se faire sous la forme d'une demande d'entraide administrative ou judiciaire.