Les organisateurs se veulent cependant optimistes.
«Ni la situation économique ni les températures hivernales n'ont
refroidi notre volonté de faire du SIHH, la cité de la haute
horlogerie où le temps, infiniment précieux, joue les maîtres de
cérémonie», a indiqué lundi Fabienne Lupo, directrice du SIHH, lors
de l'inauguration.
S'il y aura moins de dépenses somptuaires et de soirées « glamour
» par rapport aux années précédentes, le SIHH devrait accueillir
«les détaillants qui comptent», a encore estimé Fabienne
Lupo.
Toutefois, les clients américains ou japonais seront nettement
moins nombreux cette année. «On attend une baisse de 50% pour
l'Amérique du Nord, proche de 45% pour le Japon», a précisé à l'ATS
la directrice du SIHH.
L'Asie devrait aussi afficher une fréquentation en baisse de 25%.
Les autres marchés, l'Europe, la Russie, «contre toute attente», et
le Moyen-Orient seront là.
Atmosphère plombée
La période est jugée «glaciaire à bien des égards», a reconnu
Fabienne Lupo. Mais selon la directrice du salon, l'industrie de la
haute horlogerie a saisi l'occasion pour se recentrer sur ses
valeurs: l'authenticité, le patrimoine culturel et le
savoir-faire.
Sur les dix-sept marques qui vont exposer leurs collections
jusqu'au 23 janvier, douze appartiennent au groupe Richemont, qui a
annoncé lundi un chiffre d'affaires en recul de 7%,
agences/lan
Problème d'agenda avec Bâle
A cause des fêtes de Pâques, à la mi-avril, Genève n'a pas pu, cette année, respecter le principe de continuité des dates avec le salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie Baselworld.
«Avant Bâle, le démontage du Salon de l'auto à Palexpo laisse trop peu de temps pour le montage du SIHH. Après, se tient le Salon du livre. Ce n'est simplement pas possible. En 2010, on retrouve le même problème avec Baselworld prévu début mars, en même temps que le Salon de l'auto à Genève».
Deux ans durant, les salons horlogers devraient se dérouler à distance dans le temps l'un de l'autre. Reste que c'est au Comité des exposants du SIHH que reviendra, après l'édition 2009, d'entériner le choix des dates pour la suite. En attendant, l'événement s'organise dans un contexte conjoncturel qui promet d'être tendu, également pour l'horlogerie.