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Le groupe Richemont en perte de vitesse

Richemont se refuse à des prévisions précises pour l'année en cours.
Richemont se refuse à des prévisions précises pour l'année en cours.
Le groupe de luxe genevois Richemont a fortement pâti de la crise économique mondiale durant la seconde partie de son exercice 2008/09, clos à fin mars. Son bénéfice net a fondu de 31% à 1,075 milliard d'euros (1,62 milliard de francs), indique-t-il jeudi.

Par rapport à l'année 2007/2008, le chiffre d'affaires a crû de
2% à 5,418 milliards d'euros (8,166 milliards de francs), selon le
communiqué de Richemont.



Richemont a par ailleurs annoncé la démission à la fin de l'année
de son directeur général Norbert Platt, qui a passé cinq années à
la tête du groupe.

En dessus des prévisions

Le groupe relève que ses ventes ont progressé de 10% sur un an
durant le premier semestre de son exercice, mais se sont repliées
de 5% durant les six mois suivants, avec en particulier un fort
déclin aux Etats-Unis durant la période précédant Noël.



Le résultat d'exploitation (EBIT) est ressorti à 982 millions
d'euros, en baisse de 12% par rapport à 2007/08. Il comprend des
charges uniques à hauteur de 79 millions d'euros, précise le
groupe, qui base ses activités sur un portefeuille de marques
horlogères et de produits de luxe prestigieux, notamment Cartier,
Vacheron-Constantin, Lange & Söhne, Officine Panerai, Piaget,
IWC, Jaeger-LeCoultre, Montblanc et Baume & Mercier.



Le profit net se situe largement au dessus des estimations des
analystes interrogés par l'agence financière AWP, qui tablaient en
moyenne sur 792 millions d'euros seulement.



Richemont proposera à ses actionnaires un dividende de 30 centimes
par action, à comparer à 0,78 euro versés au titre de l'exercice
précédent. Cette réduction reflète principalement la
restructuration du groupe et l'externalisation de la participation
dans le cigarettier British American Tobacco.



ats/sbo

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Vers une année difficile

Au chapitre des prévisions pour cette année, Richemont ne donne pas d'indications précises.

En raison de la crise économique mondiale, qui secoue également le secteur du luxe, le groupe "ne peut pas prévoir quand une amélioration généralisée de l'activité se produira".

Le groupe s'attend à ce que "les conditions de marché soient très difficiles jusqu'en septembre".

En avril, premier mois de son exercice en cours, Richemont a vu ses ventes baisser de 19% par rapport au même mois de l'année dernière.

Et le groupe relève qu'il y a "actuellement très peu de signes encourageants dans le tableau économique global", avec en particulier un marché américain "très faible".

Action instable

Le groupe a fortement progressé après des résultats annuels en bonne partie supérieurs aux attentes.

A la clôture, le titre Richemont avait progressé de 6,2%, à 22 francs.

L'action a toutefois joué au yoyo durant toute la journée, passant tour à tour du rouge au noir.