"L'exercice 2018 s'est avéré difficile, malgré une évolution favorable en fin d'année dans la télévision numérique", résume le patron André Kudelski. Ce domaine, qui reste le coeur d'activités du groupe malgré la cession l'an dernier du secteur des décodeurs, a vu ses recettes baisser de 72 millions de francs, en particulier à cause de la perte d'abonnés subie par quelques clients importants.
Perte deux fois supérieure à 2017
Les résultats ont été largement inférieurs aux prévisions, mais au final Kudelski limite les "dégâts" à 20 millions, une perte nette qui reste cependant près de deux fois supérieure à celle de 2017.
Cette sous-performance est à imputer en bonne partie aux coûts de restructuration, à hauteur de 40 millions. Le chiffre d'affaires, qui a atteint 920 millions de francs (-14% par rapport à 2017), est lui aussi resté nettement en deçà des prévisions.
Même les recettes dans la cybersécurité et l'internet des objets (IoT), considérés comme les relais de croissance, ont connu un impact défavorable à hauteur de 58 millions de dollars en raison du changement de norme comptable. Il faudra attendre "encore quelques années" avant que l'IoT puisse atteindre le seuil de rentabilité, avertit le groupe.
Nouvelles suppressions d'emplois en vue
Pour 2019, Kudelski prévoit le retour dans les chiffres noirs au niveau du résultat net. Mais la poursuite des efforts de réductions de coûts et les frais de restructuration auront encore un impact sur l'exercice, avec de nouvelles baisses d'effectifs prévues.
Entre fin juin et fin décembre 2018, le nombre d'employés à l'échelle globale est passé de 3900 à 3740, pour un total stable d'environ 700 employés en Suisse.
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