Par le passé, des entreprises comme Audi ou Renault ont déjà parrainé une présidence tournante, toujours fixée pour une période de six mois. Aujourd'hui, le parrainage de Coca-Cola fait débat à Bruxelles pour des questions de conflits d'intérêts, notamment. De son côté, l'institution concernée, le Conseil des ministres, a confirmé cette semaine qu'il n'y a pas de règles en matière de partenariats commerciaux.
Selon l'organisation de défense des consommateurs Foodwatch, le lobbying du géant des sodas est incompatible avec le rôle du Conseil des ministres, autre instance qui vote les décisions avec le Parlement européen. "A l’agenda de l’UE, il y aura concrètement la révision de la législation alimentaire, détaille Karine Jacquemart, présidente de l'ONG. C’est vraiment la colonne vertébrale des réglementations sur l’alimentation en Europe. C’est un enjeu tout à fait important et en lien avec Coca-Cola."
Pétition lancée
A l'aide d'une lettre ouverte et d'une pétition, Foodwatch demande au président du Conseil européen Donald Tusk et à la Première ministre roumaine Viorica Dancila "qu’ils cessent immédiatement ce partenariat et adoptent des règles claires contre ces conflits d’intérêts". Pour l'ONG, le sponsoring est d'autant plus inacceptable que la présidence du Conseil se garantit neutre et impartiale.
Guillaume Meyer/ani