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Accusé d'espionnage, Huawei invite les médias à visiter son siège chinois

Accusé d'espionnage par les Etats-Unis, Huawei invite les médias à visiter son usine de Shenzhen. [Keystone - Vincent Yu]
Huawei invite les médias étrangers à visiter ses installations / Le Journal horaire / 33 sec. / le 1 mars 2019
Le géant chinois des télécommunications Huawei a invité les médias américains à visiter son siège de Shenzhen la semaine prochaine. Une contre-attaque face à Washington, qui l'accuse d'espionnage pour le compte de Pékin.

Huawei n'a pas fait les choses à moitié: l'entreprise a acheté des pleines pages dans les plus grands quotidiens américains publiés jeudi pour inviter officiellement les journalistes à Shenzhen, au sud de la Chine. Le Wall Street Journal, le New York Times et le Washington Post sont concernés. L'Agence France Presse a reçu vendredi une invitation similaire.

"Ne croyez pas tout ce que vous entendez", tel est l'intitulé du message de Huawei, signé par Catherine Chen, membre du conseil d'administration. "Je vous écris dans l'espoir que nous pourrons mieux nous comprendre, souligne-t-elle. Ces dernières années, le gouvernement américain a suscité quelques malentendus à notre sujet."

Tensions de longue date

Cela fait plusieurs mois que l'administration de Donald Trump pousse ses alliés à ne pas utiliser les équipements Huawei pour le déploiement du réseau 5G, arguant un risque pour la sécurité nationale. L'un des présidents tournants de l'entreprise, Guo Ping, a fermement dénoncé cette semaine l'attitude de Washington lors du Mobile World Congress de Barcelone, la grand-messe des télécoms. De son côté, le fondateur Ren Zhengfei dément toute collaboration avec les services de renseignements chinois.

Fin janvier, le ministère américain de la Justice a prononcé treize chefs d'inculpation à l'encontre du groupe et de sa directrice financière, Meng Wanzhou, arrêtée au Canada à la demande des enquêteurs américains. Mercredi, cette dernière sera entendue en première audience d'extradition à Vancouver.

>> Lire aussi : Les Etats-Unis inculpent lourdement le groupe chinois Huawei

afp/ani

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