Les actionnaires du géant pharmaceutique bâlois se sont opposés
à 66%, contre 31,3% pour, à la résolution d'Ethos et de huit
caisses de pension demandant davantage de transparence dans la
rémunération des managers.
Ethos exigeait depuis deux ans que Novartis introduise un vote
consultatif sur les salaires de ses top managers. Roche, Credit
Suisse, UBS, Schindler et Nestlé ont mis en place une telle
procédure, mais la requête n'avait en revanche pas trouvé d'écho
auprès de Novartis et ABB.
Intervention trop massive
Le conseil d'administration de Novartis a affirmé voir dans
cette résolution une "intervention massive" dans son champ de
compétence, invoquant que les nominations et les rémunérations des
membres de la direction sont de son propre ressort en vertu du
droit helvétique.
En outre, ces votes consultatifs ne poursuivent pas des buts
désirés, a fait valoir l'organe de surveillance de Novartis. En
effet, des informations importantes et confidentielles ne peuvent
pas être dévoilées à la concurrence, ni même présentées lors des
assemblées générales.
De plus, n'ayant pas force obligatoire, un "non" à ce vote
auraient des conséquences peu claires, selon le conseil
d'administration.
Salaire de 20 mio pour Vasella
La rémunération du patron de Novartis Daniel Vasella, qui a été
fixée à 20,5 millions de francs pour l'année 2008, a déjà fait
l'objet de critiques de la part de petits actionnaires.
L'entrepreneur schaffhousois Thomas Minder, auteur de l'initiative
contre les rémunérations abusives des patrons, estime pour sa part
qu'un vote consultatif s'apparente à une "farce".
ats/boi
Vote consultatif
Les actionnaires du Credit Suisse, de Nestlé et de l'UBS se prononceront sur la rémunération des dirigeants de manière consultative.
L'ordre du jour des prochaines assemblées générales des deux grandes banques et du groupe alimentaire vaudois comprendra ainsi un vote, sans force obligatoire toutefois, sur le système ou le rapport de rémunération des hauts dirigeants.