Le modèle de la famille qui habite en périphérie semble s'éroder, indique l'une des conclusions de l'étude sur le marché immobilier publiée mardi par Credit Suisse, même s'il reste aujourd'hui encore prédominant. Mais les habitudes évoluent progressivement.
En 1990, 16% des ménages dans les grands centres étaient des familles. Cette part a augmenté à 19% en 2017, allant même jusqu'à 21% dans les villes de Genève et Lausanne.
Des infrastructures urbaines appréciées
Trajets pendulaires plus courts, offre d'emplois plus vaste et structures d'accueil pour les enfants plus importantes... Le centre-ville convient mieux notamment aux familles dans lesquelles les deux parents travaillent.
Sara Carnazzi Weber, responsable de l'analyse sectorielle chez Credit Suisse explique que les personnes qui choisissent la ville pour leurs études et leur premier emploi ont "de plus en plus tendance à ne plus quitter la ville quand ils fondent une famille", après avoir apprécié les infrastructures urbaines, soulignant "l'offre de garde d'enfants, l'offre culturelle", qui n'est pas aussi présente en zone périurbaine ou rurale.
Pour les experts de Credit Suisse, plusieurs risques existent tout de même, dont la pénurie de logements dans les villes et des loyers plus élevés. Surtout que l'activité de construction augmente partout, sauf dans les grands centres-villes.
À moyen terme les centres urbains pourraient donc perdre à nouveau de leur attrait pour les familles de classe moyenne. Pour y remédier, les promoteurs immobiliers doivent réintégrer les familles en tant que groupe cible.
Cynthia Racine/ebz