Ce montant ne comprend pas les coûts d'intégration et de
restructuration, les amortissements, ainsi qu'une charge
exceptionnelle de 17,4 millions liée à la séparation des activités
de pure banque privée de celles de gestion d'actifs en deux unités
distinctes, a précisé lundi Julius Baer.
En tenant compte de ces éléments, le bénéfice net attribuable aux
actionnaires a dégringolé de 46,8% à 219 millions de francs. Mais
Julius Baer a tout de même retrouvé les faveurs de la clientèle,
avec des entrées nettes de capitaux de 3,4 milliards de francs.
Des fonds de 367 milliards
Dans la gestion de fortune, l'afflux de fonds s'est inscrit à 4
milliards, en hausse de 6%. Par contre, les activités de gestion
d'actifs ont subi de sorties nettes d'argent de 500 millions.
A fin juin, le total des avoirs de la clientèle, qui englobe des
fonds en dépôts à hauteur de 68 milliards, s'est hissé à 367
milliards de francs (+8,4%).
Conséquence de la baisse de la masse sous gestion, le résultat
d'exploitation a ainsi diminué en l'espace d'un an de 24% à 1,224
milliard de francs. Les revenus issus des prestations de services
et des commissions ont le plus fortement plongé, soit de 34% à 791
millions de francs.
Outre la baisse du volume moyen des actifs, la chute reflète aussi
les changements intervenus dans leur composition, la défiance des
clients envers les activités liées aux marchés et leur préférence
pour la liquidité.
Réductions des effectifs
En revanche, les opérations d'intérêts ont généré des revenus de
281 millions de francs, 27% de plus qu'à fin juin 2008. Quant aux
affaires de négoce, elles ont rapporté 165 millions de francs à
l'établissement zurichois, une somme en recul de 7%.
Côté charges, Julius Baer n'a pas été en mesure de réduire ses
coûts dans la même mesure que les fonds sous gestion ont baissé.
L'ensemble des frais liés à l'exploitation a baissé de 12% à 832
millions de francs.
Le tassement s'explique notamment par la réduction des charges de
personnel de 13% à 587 millions, suite à l'abaissement des primes
de performance. L'érosion des charges s'explique aussi par la
diminution de l'effectif de la banque.
A fin juin, l'établissement employait au total 4255 collaborateurs
à plein temps, 1,8% de moins qu'un an auparavant. Si le nombre de
salariés s'est réduit de 4,5% en Suisse à 2699, il a augmenté de 3%
à l'étranger à 1556.
ats/sbo
Des résultats bien accueillis à la Bourse
Inférieure aux attentes des analystes, la performance de Julius Baer a toutefois reçu un accueil favorable des investisseurs.
Après avoir ouvert la séance à la Bourse suisse sur un bond de 4% par rapport à la clôture de vendredi, l'action de la banque gagnait encore 1,24% vers 10h45 à 48,74 francs.
L'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) s'appréciait dans le même temps de 0,18%.
La gestion et la banque privée se séparent
La banque a confirmé lundi que l'opération de scission des activités de banque privée et de gestion d'actifs en deux entités distinctes sera effective au troisième trimestre. Reste que la réorganisation est sujette à des approbations réglementaires.
Les activités de la première unité seront regroupées sous le groupe Julius Baer. GAM Holding, dédiée à la gestion d'actifs, réunira GAM, Artio Global ainsi que Julius Baer Asset Management Europe. Les deux sociétés seront cotées séparément à la Bourse suisse, avait précisé le groupe fin mai.
La future GAM Holding, qui comprend les activités de gestion d'actifs ainsi que celles des fonds en Private Label, a enregistré des sorties nettes de capitaux à 500 millions de francs.
Des informations supplémentaires quant à la gestion, à la stratégie et aux objectifs financiers notamment des deux sociétés seront présentées en septembre.