A la fin du mois sous revue, 132'402 personnes étaient inscrites
auprès des offices régionaux de placement, soit 3972 de plus qu'en
janvier, indique le SECO dans son communiqué .
Chômage partiel marqué
Le chômage partiel continue aussi à progresser avec
l'affaiblissement de la conjoncture. A fin décembre, les réductions
de l'horaire de travail touchaient 5791 personnes, soit 3183 de
plus que le mois précédent. Le nombre des entreprises ayant eu
recours à de telles mesures a bondi de 147 unités, passant à
315.
Le volume des heures de travail perdues a grimpé de 186'378 pour
s'établir à 332'441. Un an plus tôt, le chômage partiel sévissait
dans 56 entreprises, touchant 219 personnes et faisant perdre
14'732 heures de travail.
Et la tendance se renforce à grande vitesse, d'autant plus
maintenant que la durée maximale du droit aux indemnités a été
allongée. Rien qu'en janvier, pas moins de 1268 entreprises ont
introduit des mesures de chômage partiel, a dit à l'ATS Serge
Gaillard, directeur de la division du travail au SECO.
Le bâtiment tient bon
Les banques et les industries exportatrices continuent à alléger
leurs effectifs en réaction à la chute de leur niveau d'activité.
L'horlogerie, en particulier, a payé un lourd tribut en
février.
Par contre, des domaines tels que le bâtiment et le génie civil,
ainsi que l'agriculture, ont pu tirer leur épingle du jeu. Serge
Gaillard constate que le marché du travail helvétique reste encore
relativement bien positionné en comparaison internationale.
Le SECO maintient pour l'instant sa prévision d'un taux de chômage
à 4,3% en 2010, avec 170'000 personnes touchées.
ats/sbo
Le Jura plonge, le Valais recule
Parmi tous les cantons suisses, le Jura est celui qui a subi la plus forte dégradation du marché du travail en février. Le taux de chômage y a grimpé de 0,4 point par rapport au mois précédent, pour atteindre 4,4%.
Le canton de Neuchâtel a lui connu une hausse de 0,3 point à 4,6%, selon la statistique publiée lundi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Fribourg affiche pour sa part un accroissement de 0,2 point à 3,6%.
Les cantons de Berne, Vaud et Genève ont limité la casse avec seulement 0,1 point de hausse, à respectivement 2,4%, 4,7% et 6,3%. La situation est restée stable au Tessin (5,1%).
Le Valais a fait fort en enregistrant un recul de 0,4 point à 4,4%. Il s'agit du recul du taux de chômage le plus marqué, puisque le seul autre canton en baisse est celui des Grisons (-0,1 à 1,6%).
Uri, Glaris et Bâle-Ville ont maintenu leurs taux de chômage inchangés par rapport à janvier. Tous les autres cantons ont affiché des hausses inscrites entre 0,1 et 0,3 point.