La Poste a réalisé un bénéfice de plus de 500 millions de francs
l'an dernier, affirme Ulrich Gygi dans Sonntag. Ce résultat est
cependant moins bon que celui de l'année précédente. Et les
recettes, conjoncture oblige, devraient encore baisser en 2009.
Baisse de la publicité
Nous ressentons les effets de la mauvaise situation économique,
déplore le patron du géant jaune dans le journal dominical
alémanique. La crise s'est surtout manifestée par une baisse des
envois publicitaires adressés.
La contribution de La Poste à la Confédération pour l'année 2008
doit être inférieure aux 300 millions versés l'année dernière,
ajoute Ulrich Gygi. La Poste va en faire la demande, mais c'est au
Conseil fédéral que reviendra la décision, annonce le patron de
l'ex-régie fédérale.
La Poste entend recourir plus souvent à des machines, selon Ulrich
Gygi. La poursuite de la modernisation du tri des lettres est à
l'étude. Le géant jaune espère économiser plusieurs centaines de
millions de francs. Le nombre de postes de travail qui seront ainsi
supprimés n'a pas encore été calculé. Une hausse des prix des
courriers A et B n'est pas prévue.
ats/dk
L'idée d'une banque postale relancée?
L'idée de créer une banque postale, un vieux projet socialiste enterré à Berne faute de majorité, pourrait renaître de ses cendres à la faveur de la crise financière et du fiasco de l'UBS.
Dans la SonntagsZeitung, une alliance inattendue du Parti socialiste et de l'Union suisse des arts et métiers (USAM) propose en effet d'accorder une licence bancaire à PostFinance.
Dans une interview au journal alémanique, Christian Levrat relance l'idée d'une banque postale "afin de libérer le marché du crédit de la dépendance à l'égard des deux géants UBS et Credit Suisse".
Egalement interrogé, le directeur de l'USAM Hans-Ulrich Bigler, qui craint une pénurie de crédit pour les PME, va lui aussi dans le même sens que le président du PS.
Les fonds affluent chez PostFinance, mais pour des raisons légales, l'établissement doit les investir en majorité à l'étranger (environ 30 milliards de francs), une situation jugée "grotesque" par Ulrich Gygi.