Selon l'ambassade américaine à Berne, cette intervention auprès des autorités suisses se veut une démarche de routine auprès des pays "alliés et amis". Washington craint en effet que Huawei puisse être contraint par le gouvernement chinois à collaborer à des activités d'espionnage. L'entreprise chinoise, elle, réfute ces reproches.
En Suisse, tant Swisscom que Sunrise ont indiqué n'avoir aucun indice allant dans ce sens et ils entendent s'en tenir à Huawei comme fournisseur de divers composants.
Le Conseil fédéral n'entend pas intervenir
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) évoque quant à lui un simple "échange de vues" diplomatique. Il précise que le Conseil fédéral est conscient de la situation et que les départements concernés suivront cette problématique avec attention.
Le DFAE ajoute qu'il est toutefois de la responsabilité des entreprises d'assurer la sécurité de leurs infrastructures. Le gouvernement estime toujours que l'Etat n'a pas à intervenir, alors que la liste des pays qui bannissent ou enquêtent sur le géant chinois s’allonge.
Le Parlement s'est montré davantage préoccupé jusqu'ici. Sa commission de politique de sécurité doit évaluer début avril les risques liés à la protection de nos données.
Marie Giovanola/boi