Cette augmentation de capital est la plus grosse jamais réalisée
en Grande-Bretagne. Elle est due notamment à des dépréciations
d'écarts d'acquisition massives, a indiqué lundi la première banque
d'Europe par la capitalisation. Cette annonce a été suivie par
celle de l'assureur américain AIG , dont les pertes pour l'année 2008 frôlent
les 100 milliards de dollars.
HSBC a annoncé aussi la fermeture de l'activité des prêts à la
consommation aux Etats-Unis par les marques HFC et Beneficial, et
la fermeture de la majorité du réseau.
Mauvaises nouvelles en série
Cela aboutira à la suppression de 6100 emplois aux Etats-Unis.
Le groupe a annoncé par ailleurs une baisse de 28,9% de son
dividende en dollars pour l'année 2008, à 64 cents, soit une baisse
de 15% en livres sterling.
HSBC a indiqué que ses charges pour dépréciation de prêts et
autres provisions pour risque de crédit s'étaient élevées à 24,937
milliards de dollars en 2008, en hausse de 7,695 milliards par
rapport à 2007. Ses ratios sont cependant demeurés "solides" en
2008, avec 8,3% pour le ratio Tiers 1 et 11,4% pour le ratio global
au 31 décembre.
"2008 a été l'année la plus extraordinaire depuis près d'un
demi-siècle pour l'économie mondiale et l'industrie financière", a
constaté le président Stephen Green. "Elle marque l'avènement de la
première crise de l'ère de la titrisation mondiale et aussi la
première crise de l'économie 'just in time', dans la mesure où les
effets de la crise financière se sont rapidement propagés à
l'économie réelle", a-t-il ajouté.
Mea culpa
"Le secteur bancaire a commis plusieurs erreurs", a-t-il
reconnu. "Il est important de souvenir que de nombreux banquiers
ont eu le souci quotidien d'apporter les meilleurs services à leurs
clients, mais nous devons également reconnaître qu'un trop grand
nombre d'acteurs du secteur ont profondément nui à sa réputation",
selon Stephen Green.
En particulier, "beaucoup ont vendu des produits inadaptés de
façon inadaptée" et "les politiques de rémunération ont échappé à
tout contrôle et des mesures d'incitation pernicieuses ont conduit
à des pratiques dangereuses", a-t-il admis. "Le secteur doit
revenir à des pratiques correctes et appropriées dans l'exercice de
ses activités", a-t-il encore estimé.
agences/jeh