Selon la définition communément admise par les économistes, une
économie est considérée en récession lorsqu'elle aligne deux
trimestres consécutifs de croissance négative. Au regard de la même
période de 2007, le PIB helvétique affiche une contraction de
0,6%.
Malgré le coup de frein survenu au 2e semestre, l'économie suisse
a connu une croissance de 1,6% sur l'ensemble de l'année 2008, a
indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). En 2007, le produit intérieur
brut (PIB) avait enregistré une progression de 3,3%.
Industrie et finance en cause
En terme de valeur ajoutée, les secteurs industriel (-1,3%) et
financier (-1,6%) ont fortement reculé, la baisse s'est également
poursuivie dans la construction (-0,7%). Par contre, le commerce,
l'hôtellerie, les transports et les communications affichent une
amélioration de 0,8% par rapport au trimestre précédent, a indiqué
le SECO.
Les secteurs dominés par les services publics et l'agriculture ont
aussi connu une augmentation de leur valeur ajoutée respectivement
de 0,7% et 0,1% au 4e trimestre.
Dans le détail, il ressort que les dépenses des ménages ont
affiché une légère progression de 0,1%. Les domaines de
l'alimentation, des boissons, de la santé et des communications en
ont profité. Meubles, loisirs et culture ont en revanche fait
l'objet de restriction des budgets.
Les administrations publiques ont pour leur part accru leurs
dépenses de 0,7% au regard du 3e trimestre 2008, jouant ainsi un
rôle anticyclique.
ats/mej/sbo
Investissements et balance commerciale
Le recul des investissements (-3,1%) et l'évolution négative de la balance commerciale ont contribué à la dégradation.
Les investissements dans la construction ont diminué de 1% et ceux en biens d'équipements de 4,6% au dernier trimestre de 2008, a annoncé mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
Le recul des investissements dans le secteur de la métallurgie et des machines ont pesé sur ces contractions.
L'état de la balance commerciale (exportations nettes) illustre l'évolution négative de la croissance au 4e trimestre. Les exportations de biens et de services ont fléchi de 8,1%.
Les exportations de marchandises ont été pour leur part plus durement touchées (-9,4%) que celles des services (4,4%).
Les importations ont elles aussi largement reculé (-5,8%). Dans les marchandises, le repli est de 8,4% tandis que les importations de services ont progressé de 6,9%.