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La BNS reste pessimiste pour la conjoncture

L'UDC suggère au PRD de proposer Jean-Pierre Roth.
Jean-Pierre Roth n'est pas venu annoncer de bonnes nouvelles vendredi.
La BNS reste pessimiste quant aux perspectives conjoncturelles pour la Suisse, a estimé son patron Jean-Pierre Roth lors de l'assemblée générale des actionnaires vendredi à Berne. La politique monétaire ne peut pas tout faire, prévient-il.

Alors qu'on s'attend pour 2009 au plus important recul du
produit intérieur brut (PIB) de la Suisse depuis 1975, des signes
de stabilisation apparaissent déjà ici et là. Néanmoins, il faudra
vraisemblablement attendre 2010 pour assister à un véritable
retournement de tendance, a expliqué vendredi le président de la
Banque nationale suisse (BNS).



Jean-Pierre Roth a dressé un tableau plutôt sombre de la situation
économique lors de son apparition devant l'assemblée générale des
actionnaires de la BNS vendredi. En 2009, il faut en effet
s'attendre une baisse des exportations et un recul des
investissements, dont les effets vont peu à peu se faire sentir sur
la consommation. L'insécurité sur le pouvoir d'achat des ménages
privés va en effet croître.

La Suisse bien préparée

Mais la Suisse est relativement bien armée pour faire face à
cette situation, a souligné le président de la BNS. Selon lui, elle
dispose d'un secteur d'exportation compétitif, tant au niveau des
prix que de la technologie. "Les résultats de nos entreprises au
cours de ces dernières années étaient bons, leur situation
financière saine", a-t-il ajouté. Contrairement à d'autres pays, la
Suisse n'a pas connu de "bulle immobilière" ces dernières
années.



Parallèlement, son tissu économique constitué de petites et
moyennes entreprises (PME) procure des avantages de flexibilité. Au
niveau de l'Etat, les finances publiques ont été assainies et la
situation de la balance des paiements courants est solide.

Le sauvetage de l'UBS "était justifié"

Le président de la Banque nationale suisse Jean-Pierre Roth a
également justifié vendredi le sauvetage de l'UBS: les risques pris
en reprenant les "actifs toxiques" de la banque étaient
"équitablement compensés par les conditions de participation d'UBS
à d'éventuelles pertes et, surtout, par le gain collectif que
représentait la stabilisation de la plus grande banque
suisse".



Un jugement définitif sur cette opération ne pourra être porté que
dans quelques années. Si des pertes sont enregistrées, "nous en
conclurons que l'opération aura permis d'éviter le pire".



Si l'opération se solde par un bénéfice, "nous nous interrogerons
peut-être sur la nécessité de l'avoir effectuée".



ap/mej

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Une politique monétaire satisfaisante

Même si elle n'a pas pu empêcher cette chute de l'économie, la Banque nationale suisse tire un bilan positif de sa politique monétaire.

Les mesures prises sur le marché de l'argent étaient parfaitement ciblées, alors que le marché des crédits s'asséchait.

La politique menée a permis à l'économie suisse d'échapper en partie à certaines conséquences de la crise financière.

Bien que les conditions de financement des entreprises sur le marché des capitaux soient devenues nettement plus strictes, il n'y a pas de tarissement des crédits à proprement parler, a observé le patron de la BNS Jean-Pierre Roth.

C'est la raison pour laquelle la BNS a décidé le 12 mars dernier d'intervenir dans chaque segment de marché qui présente les inégalités les plus marquantes. Pour la première fois depuis 15 ans, la BNS est à nouveau intervenue sur le marché des changes.

Son président n'y voit pas un changement de stratégie de la banque centrale, mais un moyen de lutter contre les risques de déflation et d'empêcher une nouvelle revalorisation du franc suisse par rapport à l'euro.