Modifié

La crise est loin d'être terminée, selon le SECO

Jean-Daniel Gerber.
Jean-Daniel Gerber, directeur du SECO, reste pessimiste pour 2010.
"La crise n'est pas encore terminée, elle pourrait encore devenir plus aiguë et se prolonger". L'occulter relève de l'"optimisme naïf", estime le directeur du SECO Jean-Daniel Gerber dans une interview publiée par la "NZZ am Sonntag".

Le directeur du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) explique
aussi dans l'article que les prochaines
prévisions pour le produit intérieur brut et le chômage sont
actuellement en cours d'élaboration.



En janvier, le SECO tablait sur un taux de chômage de 3,3% sur
l'ensemble de 2009 et de 4,3% pour 2010. "Je peux aujourd'hui déjà
dire que le PIB baissera davantage cette année et l'année prochaine
que ce que nous estimions jusqu'ici. Avec un décalage dans le
temps, les chiffres se répercuteront aussi sur le chômage",
prévient Jean-Daniel Gerber.

Un 3e paquet de mesures envisagé

Concernant les deux paquets de mesures de soutien
conjoncturelles déjà décidés par la Confédération, d'un montant
total de 1,6 milliard de francs, Jean-Daniel Gerber relève qu'en
principe "ce qui était possible pour 2009 est épuisé".



Il ajoute toutefois que compte tenu des circonstances "nous nous
préparons pour un troisième paquet". Mais ce troisième paquet
stabilisateur "devrait être financé en dehors du mécanisme de frein
à l'endettement" de l'Etat.



"En cas de récession sévère et durable, le frein à l'endettement
conçu pour des fluctuations conjoncturelles 'normales' peut être
abandonné"», ajoute le directeur du SECO.

Problèmes de crédits

Actuellement, le patron du SECO voit aussi un problème dans le
fait que "les liquidités existent, mais pas au bon endroit: auprès
des banques cantonales et régionales mais pas des grandes banques",
particulièrement l'UBS et le Credit Suisse.



"De très gros projets ne peuvent toutefois être analysés et suivis
que par les grandes banques. Elles ont dû réduire leurs bilans en
milliards de francs, mais devraient continuer à fournir de gros
crédits. Cela ne colle pas", selon Jean-Daniel Gerber.



Pour y remédier, il voit une solution "très prometteuse dans
l'instrument que sont les lettres de gage (Pfandbriefe), qui
permettent de transférer des moyens considérables des petites
banques aux liquidités abondantes vers les grosses banques. Ce
canal pourrait faire circuler des milliards (de francs) de moyens
supplémentaires", estime-t-il.



ats/lan

Publié Modifié