OC Oerlikon annonce donc qu'il va donc
supprimer un millier d'emplois dans sa division textile (Saurer) en
Europe. La restructuration, entamée en début d'année, connaît ainsi
un coup d'accélérateur.
Réduire la palette des produits
OC Oerlikon entend réduire la palette de ses produits dans cette
activité, qui subit de plein fouet le ralentissement conjoncturel
en cours. Les 1000 emplois à tracer le seront à moyen terme, s'est
contenté de préciser le groupe technologique alémanique en
présentant ses comptes semestriels mardi.
Au niveau mondial, OC Oerlikon prévoit de supprimer la moitié des
sites de production. En revanche, l'usine de Suzhou, en Chine, sera
développé.
Au premier semestre, le groupe basé à Pfäffikon (SZ) a plongé dans
les chiffres rouges, en essuyant une perte nette de 313 millions de
francs. Au terme de la même période de l'an passé, il dégageait
encore un bénéfice net de 128 millions.
Hausse des prix en cause
Les analystes s'attendaient certes à des chiffres rouges, mais
en moyenne à 280 millions «seulement». Pour mémoire, le groupe
avait lancé il y a deux semaines un avertissement sur
résultats.
La dégradation s'explique par la hausse des prix de l'énergie et
des matières premières ainsi que par le ralentissement affectant
les secteurs du textile et des semi-conducteurs, a noté OC
Oerlikon.
Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 6,5% pour
s'inscrire à 2,5 milliards de francs. Au niveau opérationnel
(EBIT), le groupe alémanique évolue désormais également dans le
rouge avec une perte de 238 millions de francs, à comparer avec un
bénéfice de 232 millions un an plus tôt. Les entrées de commandes
sont aussi en repli avec un montant de près de 2,8 milliards à fin
juin, en diminution de 6,7%.
Optimisme pour la suite
Dans le rouge, OC Oerlikon n'en envisage pas moins l'avenir
proche avec optimisme, sur fond de restructuration destructrice
d'emplois. Les affaires liées à la machine textile devraient
«vraisemblablement» renouer avec la zone bénéficiaire dès l'an
prochain.
Pour les autres secteurs, le groupe technologique alémanique table
sur une marge opérationnelle supérieure à 10% en 2009, a-t-il fait
savoir en préambule à une conférence de presse. Ces prévisions sont
énoncées en partant du principe que les affaires n'auront pas
encore à subir une nouvelle dégradation du climat
conjoncturel.
Fondamentalement, OC Oerlikon apparaît bien positionné dans tous
ses secteurs d'activité, relève son patron Uwe Krüger, cité dans un
communiqué. Le segment touchant au solaire a par ailleurs réalisé
un «très bon» premier semestre 2008.
Pour l'entier de l'exercice en cours, le groupe s'attend à dégager
un résultat opérationnel d'un tiers inférieur environ à celui
dégagé l'an dernier. Quant au chiffre d'affaires, il devrait
ressortir légèrement inférieur.
agences/cab/cer
Autres résultats en bref
Malgré un contexte financier difficile, la Banque cantonale du Valais (BCVs) est parvenue au terme du premier semestre à stabiliser son bénéfice net.
Celui-ci s'est élevé à 24,5 millions de francs, en légère hausse de 0,5% par rapport à la même période de 2007. Le bénéfice brut a lui grimpé à 53,3 millions (+3,7%), a indiqué mardi la BCVs. Le résultat des opérations d'intérêts, principale source de revenu de l'établissement, a enregistré une progression de 1,2 million de francs (+1,7%) pour s'établir à 69,9 millions.
Lindt & Sprüngli a quant à lui vu son chiffre d'affaires progresser de 2,9% au premier semestre à 1,17 milliard de francs. Le bénéfice net du chocolatier zurichois a augmenté de 4,6% par rapport à la même période de l'an passé pour s'établir à 22,9 millions. Exprimées en monnaies locales, les ventes affichent ainsi une hausse de 7,9%, précise le communiqué.
Enfin, l'assureur AXA Winterthur, en mains du géant français AXA depuis 2006, va délocaliser des activités en Inde et en Pologne. La mesure touche jusqu'à 200 emplois. Les personnes occupant ces postes devraient se voir offrir une nouvelle situation à l'interne. La délocalisation, qui se fera par étapes, durera jusqu'à 2012.