La consommation de chocolat ne cesse de reculer depuis 2012. Elle se situait alors à 12 kilos par habitant, après avoir même atteint un pic à 12,4 kilos en 2008. L'organisation faîtière Chocosuisse tire néanmoins un "bilan positif" d'un point de vue industriel: la branche, qui occupe 4665 employés dans 17 entreprises, a augmenté son chiffre d'affaires de 1% en 2018, grâce à l'essor des exportations.
Le recul de la consommation indigène de chocolat produit en Suisse a atteint 3,4%, pour une baisse afférente des ventes de 4,8%. Dans le même temps, les Suisses ont mangé plus de chocolat importé: la part de celui-ci a grimpé à 41%.
Chocosuisse rappelle que l'été a été très chaud - donc a priori pas favorable pour ses produits - et que les ventes de Noël se sont avérées difficiles, en raison de la disposition souvent tardives dans les rayons.
L'Allemagne premier client
D'une façon générale, on observe des changements dans les modes de consommation, a déclaré le directeur de Chocosuisse Urs Furrer. "Les gens ont tendance à déguster le chocolat en plus petite quantité, sous l'effet notamment du goût toujours plus prononcé pour le chocolat noir" qui provoque plus vite un sentiment de satiété que celui au lait.
Si les achats indigènes marquent le pas, les marchés étrangers se sont montrés particulièrement friands de chocolats suisses. La part de la production helvétique écoulée hors des frontières a encore augmenté.
Les hausses des exportations ont surtout été nettes dans les pays de l'Union européenne. L'Allemagne reste le premier marché, devant le Royaume-Uni, le Canada et la France. Le Brésil, la Chine ou encore la Russie ont également été particulièrement gourmands en produits chocolatés helvétiques.
ats/gma