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BCV: recul des bénéfices et des revenus en 2008

Les ex-patrons de la BCV sont accusés d'avoir falsifié les comptes
La BCV a enregistré une hausse de 55% de son bénéfice brut en 2008.
La Banque cantonale vaudoise affiche sa sérénité malgré la crise. Mardi, elle a estimé avoir très bien résisté lors de l'exercice 2008, en dépit d'un bénéfice net en forte baisse (-25% à 358 millions de francs) et d'un chiffre d'affaire en recul (-15% à 928 millions).

"Solidité, sérénité, ambition": le président de la direction
générale, Pascal Kiener, a d'emblée donné le ton lors de la
présentation mardi des résultats 2008 de la seconde banque
cantonale de Suisse. La BCV réalise le 4e meilleur résultat annuel
de son histoire dans un contexte de crise des marchés financiers
sans précédent, a-t-il souligné devant la presse.

8000 nouveaux clients

Principale satisfaction, la banque a réussi à redresser la barre
dans le courtage au deuxième semestre. Les pertes enregistrées au
premier trimestre après une prise de risque sur les dérivés-actions
ont ainsi été compensés plus vite que prévu, cette division
affichant un bénéfice brut de 22 millions de francs (-41%). "On a
eu un peu de chance", a reconnu Pascal Kiener.



Suite aux pertes du début d'année, la BCV avait réduit son
exposition sur les marchés. Quand ils se sont effondrés en octobre,
la banque a moins souffert que d'autres établissements, a expliqué
le patron. La BCV a profité des malheurs des grandes banques. Elle
a acquis 8000 nouveaux clients et bénéficié d'un apport d'argent
frais de 1,7 milliard de francs de la clientèle privée et des PME
vaudoises.



"Nous avons volontairement réduit de 1,3 milliard l'apport des
grandes entreprises et de clients de trade finance", a souligné
Thomas Paulsen, le nouveau directeur financier. Il s'agissait de ne
pas déséquilibrer le marché interbancaire par ces mouvements
"opportunistes". En fin de compte, l'apport d'argent frais se monte
à 400 millions sur l'année. La masse sous gestion se contracte de
17% à 66,8 milliards (à périmètre constant), en raison de la baisse
des marchés.

Relativisme

Quant à la baisse des revenus et du bénéfice net, les
responsables de la BCV les relativisent. L'exercice 2008 a vu la
finalisation de la cession des activités de Unicible et de la
filiale espagnole A&G. A périmètre constant, le recul des
revenus n'est plus que de 9% au lieu de 15%. Principale source de
revenus du groupe, les opérations d'intérêts restent stables à 504
millions de francs (-1%).



Les revenus de commissions diminuent de 340 millions (-12%) sous
l'effet de la baisse des marchés boursiers. Les charges
d'exploitation reflètent également la cession d'activité, en baisse
de 10 % à 505 millions de francs. Le bénéfice brut s'établit à 423
millions (-20%) et les produits extraordinaires à 130 millions
(-54%), dont 73 millions liés à la vente d'activités et 57 millions
de dissolution de réserves pour risque de crédit.



Le bénéfice net des prochains exercices ne sera plus influencé de
manière significative par des produits extraordinaires, la BCV
ayant achevé son recentrage et l'assainissement de son bilan.



ats/ant/mej

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La banque confiante pour 2009

Pour 2009, la Banque cantonale vaudoise (BCV) reste confiante et table sur un nouveau bénéfice.

Reflet de cette sérénité, l'établissement confirme sa stratégie annoncée en novembre: priorité à la banque de détail et à la gestion de fortune, surtout dans le canton de Vaud, ainsi qu'à la gestion institutionnelle en Suisse.

Ces deux derniers domaines sont ceux où le potentiel de croissance est le plus grand, estime la BCV. La banque diminuera en outre comme prévu ses fonds propres pour les faire passer à 145% des exigences réglementaires, contre 180% actuellement.

Elle remboursera 10 francs sur 30 de la valeur nominale des actions en plus du versement d'un dividende de 20 francs. Ces propositions devront être approuvées par l'assemblée générale du 30 avril.

Le marché a réagi positivement à ces annonces. L'action BCV a clôturé en gagnant 14,6% à la Bourse suisse.