Publié

Ernesto Bertarelli quitte le navire UBS

Ernesto Bertarelli, l'un des "super riches" les plus célèbres de Suisse.
Ernesto Bertarelli a siégé à l'UBS durant 7 ans.
L'UBS va renouveler un tiers de son conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 15 avril. Outre l'élection de Kaspar Villiger à la présidence, trois nouvelles têtes seront proposées aux actionnaires. Ernesto Bertarelli tire sa révérence.

La banque en difficulté continue à revoir la composition de ses
organes dirigeants. Elle a annoncé lundi que l'ancien propriétaire
de Serono Ernesto Bertarelli (43 ans), l'avocate genevoise
Gabrielle Kaufmann-Kohler (56 ans) et Jörg Wolle (51 ans) ne
solliciteraient pas de nouveaux mandats.

Différents motifs de départ

Ernesto Bertarelli est le plus ancien des douze membres d'un
conseil d'administration où il aura siégé sept ans. L'homme réputé
le Suisse le plus riche et passionné de voile estime avoir fait son
temps et espère que les nouveaux venus contribueront à redorer le
blason de l'UBS.



Quant à Gabrielle Kaufmann-Kohler, elle se retire parce qu'elle
craint que le litige judiciaire de la banque aux Etats-Unis ne
porte atteinte à l'indépendance de ses activités d'arbitre
international. La Genevoise était jusqu'ici l'une des deux femmes
du conseil avec l'Américaine Sally Bott (59 ans).



Deux femmes figureront toutefois dans le futur organe. En effet,
les actionnaires se verront proposer la Canado-Britannique Ann
Godbehere (54 ans). Ancienne cheffe des finances de Swiss Re
jusqu'en 2007, elle vient d'occuper pendant un an la même fonction
pour accompagner le redressement de la banque britannique Northern
Rock.



L'UBS pourra également compter sur un autre spécialiste des
comptes, avec l'élection proposée du Belge Michel Demaré (53 ans),
actuel chef des finances du groupe industriel ABB. La troisième
nouvelle tête est celle d'Axel Lehmann (50 ans), responsable des
risques auprès de l'assureur Zurich, précise le communiqué.

Villiger président

Le 15 avril à Bâle, les actionnaires devraient par ailleurs
porter l'ancien conseiller fédéral Kaspar Villiger (68 ans) à la
présidence de la plus grande banque suisse. L'ex-grand argentier de
la Confédération succédera à Peter Kurer (59 ans), qui n'aura
exercé la fonction qu'un an après la démission de Marcel
Ospel.



En intégrant l'arrivée de trois administrateurs lors de
l'assemblée générale d'octobre dernier, l'organe de surveillance de
l'UBS comptera ainsi sept nouveaux. Il y a six mois, les
actionnaires avaient élu Bruno Gehrig, président de Swiss Life et
ancien vice-président de la BNS, William Parrett et Rainer-Marc
Frey.



Avec Oswald Grübel A ces sept nouvelles têtes, il convient
d'ajouter celle de l'Allemand Oswald Grübel (65 ans) qui a remplacé
il y a quinze jours à peine Marcel Rohner à la présidence de la
direction générale.



ats/ant

Publié

Deux défis majeurs pour la nouvelle équipe

Toutes ces nouvelles personnalités auront pour tâche de redresser la situation d'une banque où les gros soucis ne manquent pas.

L'UBS doit affronter deux défis majeurs.

Elle doit d'abord sortir des chiffres rouges, après une perte abyssale de 20,9 milliards de francs en 2008.

L'établissement devra ensuite trouver les voies lui permettant de sortir de ses déboires judiciaires aux Etats-Unis, sur fond d'aide apportée à des clients pour frauder le fisc.

L'action UBS en verve

L'action UBS était en verve lundi à la Bourse suisse, s'envolant de près de 10% peu avant la mi-journée, avant de terminer la séance en hausse de 7,6% à 11,62 francs.

Elle a profité, à l'instar des valeurs financières, de bonnes nouvelles, dont l'annonce d'une redistribution de fonds par l'assureur américain AIG.

Le titre UBS a signé la plus forte progression, derrière la banque Julius Baer, des 20 valeurs du Swiss Market Index (SMI), qui lui-même confirmait sa remontée entamée en fin de semaine dernière.

A la clôture il avait pris 7,6% à 11,62 francs pour atteindre un plus haut niveau de trois semaines, dans un marché SMI qui a gagné 1,90%.

Outre l'argent reversé par AIG, pour solder des positions envers des banques, dont l'UBS, l'action de la banque a été soutenue par l'annonce d'un renouvellement partiel du conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 15 avril.

Par ailleurs, la banque britannique HSBC a fait savoir n'avoir pas besoin d'aide étatique. Et la crainte de voir la Suisse figurer la liste noire des Etats non coopératifs de l'OCDE s'est aussi estompée.