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Débâcle de la BCGE: expertise critique

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Des négligences en cascade dans la débâcle de la BCGE
L'expertise financière sur la débâcle de la Banque cantonale de Genève (BCGE) en 2000 a été communiquée aux parties par la justice genevoise. Elle n'épargne ni les ex-dirigeants, ni le réviseur.

L'audit indépendant souligne notamment que la BCGE était
sous-provisionnée. «Les provisions comptabilisées, présentées dans
les rapports annuels, étaient insuffisantes pour couvrir les
risques existants et connus de l'établissement».

Loi bancaire pas respectée

L'expertise relève également que les principes majeurs de la
comptabilité et de la loi bancaire n'ont pas été respectés, ont
précisé mardi Jean-Luc Herbez et Eric Alves de Souza, les deux
avocats de l'Etat de Genève dans la procédure, confirmant les
informations parues dans la «Tribune de Genève» mardi.



Le rapport se montre aussi sévère avec Ernst & Young, l'ancien
réviseur de la BCGE. Celui-ci «aurait dû intervenir auprès de la
banque pour obtenir la régularisation des méthodes d'évaluation».
La société fiduciaire n'a pas non plus «mis en place des procédures
adaptées à la situation».



ats/cab

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Une affaire à 3 milliards de francs

L'affaire de la BCGE a éclaté en 2000, alors que l'établissement financier, gangréné par les mauvais crédits immobiliers, se trouvait au bord de la faillite.

Il a été sauvé grâce à l'intervention de l'Etat de Genève. Une opération qui risque de coûter près de 3 milliards de francs aux contribuables genevois.

Parallèlement à la procédure pénale, une action civile a en effet été intentée par l'Etat de Genève contre Ernst & Young.

L'Etat réclame à l'ancien réviseur de la banque la somme de 3 milliards de francs à titre de dommages et intérêts.

Au niveau pénal, six inculpations ont été prononcées contre Dominique Ducret, l'ancien président de la BCGE, Marc Fues, l'ex-directeur général, l'ancien président intérimaire Jacques Perrot, l'ex-dirigeant René Curti et deux anciens employés d'Ernst & Young.

Toutes ces personnes sont prévenues de faux dans les titres et de gestion déloyale.