Au Brésil, l'opération "Lavage Express", déclenchée en 2014, a mis en lumière un réseau de corruption que des groupes brésiliens du bâtiment, dont le géant Odebrecht, avaient monté pour truquer les juteux marchés de sous-traitance du groupe pétrolier Petrobras, distribuant des pots-de-vin à des responsables politiques au Brésil et dans une dizaine de pays en Amérique latine, jusqu'au sommet du pouvoir.
Le procureur général suisse mène depuis avril 2014 des investigations en relation avec cette "affaire de corruption touchant la société semi-étatique brésilienne Petrobras et le conglomérat Odebrecht, en particulier pour soupçons de blanchiment d'argent aggravé et, dans de nombreux cas, pour soupçons de corruption d'agents publics étrangers", a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Actuellement, environ 70 procédures pénales sont en cours", a précisé le Ministère public.
Loin d'être fini
"A ce jour, la Suisse a restitué environ 365 millions de francs suisses en faveur des lésés au Brésil avec le consentement des personnes autorisées", a ajouté le Ministère public, précisant que "les dernières tranches d'environ 9 millions de francs suisses ont été restituées à fin mars".
Cette affaire est toutefois loin d'être finie car plusieurs centaines de millions sont encore gelés en Suisse. Les valeurs patrimoniales encore séquestrées par les autorités judiciaires totalisent ainsi encore environ 700 millions de francs, selon le MPC, qui travaille en coopération avec le parquet général brésilien.
Au Brésil, l'enquête tentaculaire sur le scandale de corruption autour des appels d'offres du géant pétrolier Petrobras a déjà mis des dizaines de chefs d'entreprise et politiciens de tous bords sous les verrous.
afp/gma