Dans ses résultats communiqués jeudi, la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) annonce avoir bouclé 2018 sur un résultat positif de 6,8 millions de francs, contre 29,5 millions en 2017. Les charges d'exploitation ont à peine augmenté, de 69 millions sur un total de plus de 1,636 milliard de francs. Les charges de programme et de production ont crû en raison des grands événements sportifs.
Plan d'économies entré en vigueur
Au printemps 2018, la SSR a dû mettre sur pied un programme d'économies et de réinvestissement à hauteur de 100 millions de francs, qui a débuté en 2019. Sur ce montant, 80 millions sont dus à la baisse et au plafonnement des recettes de redevance, à la baisse des revenus commerciaux et à de nouvelles charges dans le mandat de prestations. Les 20 millions restants d'économies générées vont être réinvestis dans les programmes (fictions) et dans le développement d'une nouvelle offre digitale.
Résultat négatif attendu pour 2019
Pour faire face à son plan d'économies, la SSR a provisionné, sur l'exercice 2018, 11,2 millions de francs destinés au plan social et 34,1 millions de francs pour des coûts supplémentaires de restructuration.
L'objectif est toutefois de minimiser l'impact sur l'offre de programmes et sur le personnel, assure la SSR. Après un résultat négatif attendu pour l'exercice en cours, le plan de réforme doit lui permettre de revenir à un résultat équilibré dès 2020.
oang
La SSR poursuit sa réorganisation
La SSR a par ailleurs annoncé jeudi une réorganisation de sa production. L'entreprise va ainsi se doter d'un nouveau centre de compétence numérique qui regroupera la filiale Swiss TXT SA (179 collaborateurs) et l'unité Infrastructure IT SSR INIT (100 collaborateurs).
La réorganisation de ces services centralisés fait partie intégrante du programme d'économies et de réformes engagé. Il induit, avec d'autres mesures, une économie de 10 millions de francs par an. Une procédure de consultation sera lancée avant sa mise en œuvre début 2020.
Le centre de production technique tpc, jusqu'à présent une filiale de la SSR, sera quant à lui intégré à la radio-télévision alémanique SRF. Cette mesure devrait permettre de simplifier l'organisation et la coordination de la production entre les unités d'entreprise.
Il faut s'attendre à une quarantaine de suppressions de postes à temps plein, dont une vingtaine par le biais de licenciements et de mises à la retraite anticipée. Un plan social prévoyant des mesures d'atténuation sera appliqué pour les collaborateurs concernés.