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Nouvelle salve de Peer Steinbrück

Le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück
Peer Steinbrück n'en a pas encore fini avec la Suisse.
Le ministre allemand des Finances estime que si les directives de l'UE étaient appliquées, la Suisse devrait verser à l'Allemagne 2 milliards d'euros venant de l'impôt à la source. Or son pays n'a touché en 2008 que 80 millions d'euros, affirme Peer Steinbrück.

Dans une interview publiée par la " Frankfurter Allegemeine Sonntagszeitung ", le ministre des Finances
affirme que "selon ce qu'on lui rapporte de Suisse, en partie de
manière anonyme" des citoyens allemands ont "quelque 200 milliards
d'euros" sur des comptes suisses.

"En rire poliment et diplomatiquement?"

"Sur la base d'un intérêt annuel moyen de 4%, cela donnerait 8
milliards de revenus de l'épargne", calcule Peer Steinbrück. Donc,
si les directives de l'UE en la matière étaient enfin étendues à
tous les types de revenus du capital, "je devrais toucher deux
milliards d'impôts à la source", précise-t-il dans l'interview
disponible sur le site internet du journal.



"Or, savez-vous combien nous avons obtenu en 2008? A peine 80
millions", indique le ministre. "Là, nous avons un problème. Et je
devrais de manière diplomatique en rire poliment?" demande le
ministre qui fustige notamment "les pratiques commerciales des
banques allemandes dans les paradis fiscaux."



ats/ant

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Pascal Couchepin fustige le G20

Pascal Couchepin a fortement critiqué les 20 pays industrialisés et en développement les plus importants (G20). Il leur reproche d'avoir construit une sorte de gouvernement mondial, d'avoir abaissé l'ONU et dégradé l'OCDE en agence d'évaluation.

"Dans cette crise, l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques) ne devrait pas jouer au 'Gault Millau' pour les bons et mauvais Etats, mais leur servir de centre de recherches qui étudie les origines et les conséquences de la crise", déclare Pascal Couchepin dans un entretien publié par "Sonntag".

Selon lui, les pays industrialisés ont besoin d'un think-tank. Les pays du G20 n'ont pas du tout analysé la crise lors de ce sommet, estime-t-il.

"Cette crise ne pourra pas être surmontée avec de l'argent", déclare le conseiller fédéral. Parce qu'avec les 1000 milliards de dollars décidés au sommet, comme avec le G20, "tout est à nouveau oublié après trois jours seulement", ajoute-t-il.

Ce n'est pas une lutte des puissants pays européens contre la Suisse, parce que la Suisse n'est qu'un petit acteur dans ce grand jeu, ajoute aussi Pascal Couchepin. "Certes nous devons aussi penser aux autres, mais d'abord à nous-mêmes", dit encore le conseiller fédéral.