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Credit Suisse confirme les chiffres noirs

Le Credit Suisse ne comprend pas les reproches formulés par le PLR.
La grande banque se porte bien mieux qu'au premier semestre 2008.
Le Credit Suisse a confirmé au deuxième trimestre 2009 son retour à la «normale», dans un secteur pourtant chamboulé par la crise. La banque a dégagé un bénéfice net en hausse de 29% sur un an à 1,57 milliard de francs. Elle table sur des perspectives favorables.

Le Credit Suisse avait déjà réalisé un bénéfice net d'un peu
plus de 2 milliards de francs au terme des trois premiers mois de
l'année. Depuis début 2009, il cumule ainsi un résultat net de 3,58
milliards, contre une perte de 933 millions au premier semestre de
l'an passé.



De quoi satisfaire son patron Brady Dougan. Jeudi à Zurich,
l'Américain a tenu des propos empreints à la fois de sérénité et de
confiance, sans pour autant céder au triomphalisme. «Notre très
bonne performance est la preuve que notre stratégie centrée sur la
clientèle et notre modèle commercial à risques réduits fonctionnent
bien», s'est-il réjoui.

Constraste avec UBS

Cet état de santé contraste avec celui de l'UBS, qui elle attend
une nouvelle perte au deuxième trimestre, sans compter un possible
accord extrajudiciaire aux Etats-Unis qui lui coûterait encore des
milliards. Du coup, on en oublie presque que le Credit Suisse a
tout de même accusé une perte de 8,2 milliards de francs en 2008.
La Bourse suisse a d'ailleurs salué
les chiffres du Credit Suisse. A midi, l'action prenait plus de 4%
dans un marché en légère progression. Trois facteurs ont séduit:
l'afflux d'argent frais, la confirmation du redressement de la
banque d'investissement et le retour dans le noir de l'activité de
gestion institutionnelle.



Certes, certains analystes tablaient sur un bénéfice net de
l'ordre de celui du premier trimestre. Mais il n'en reste pas moins
qu'hors effets exceptionnels (entre autres la charge passée pour
régler un contentieux avec le groupe chimique américain Huntsman),
il serait ressorti à quelque 2,5 milliards de francs.

Afflux de capitaux

Dans le détail, le Credit Suisse a enregistré dans la banque
privée un afflux net de capitaux nouveaux de 10,7 milliards de
francs entre avril et juin, dont 8,5 milliards pour la seule
activité gestion de fortune. Le bénéfice avant impôts de la
division s'est établi à 935 millions (-23% sur un an). A fin juin,
le Credit Suisse gérait des actifs pour sa clientèle de 1175
milliards de francs. Un montant qui apparaît en augmentation de
4,8% par rapport à fin mars.



Dans la banque d'investissement, le Credit Suisse a vérifié sa
vigueur, même si le deuxième trimestre a fait moins fort que le
premier, avec un bénéfice avant impôts de 1,66 milliard de francs
contre 2,41 milliards. Sur un an, le phénomène est plus
spectaculaire avec un résultat multiplié par plus que cinq.



Quant à la gestion institutionnelle, elle affiche un bénéfice
avant impôts de 55 millions de francs. La division avait bu la
tasse ces derniers trimestres, en présentant encore une perte de
490 millions entre janvier et mars.



ats/mej

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Un Credit Suisse "fort et stable"

Le Credit Suisse entrevoit le deuxième semestre avec un relatif optimisme.

La banque s'attend à un environnement économique certes toujours difficile, mais s'estime bien armée en raison de son profil de risque réduit.

"Nous nous attendons à ce que la situation économique mondiale demeure difficile et à ce que des secousses se produisent encore", a relevé Brady Dougan, patron du Credit Suisse, cité dans un communiqué publié jeudi en prélude à la conférence de presse semestrielle.

L'Américain part du principe que la banque pourrait bénéficier d'un dynamisme supplémentaire si les marchés devaient continuer à s'améliorer.

Dans le cas contraire, "nous sommes convaincus que le Credit Suisse serait bien positionné pour réaliser une bonne performance".

Brady Dougan souligne au passage la force et la stabilité de "notre banque globale intégrée", en se fiant aux dires des clients et des actionnaires de l'établissement.

Le contraste est notamment criant par rapport aux déboires de l'UBS, qui de son côté devrait encore évoluer dans les chiffres rouges au terme du deuxième trimestre.