Les ventes de eVTT ont doublé en 2018, sans avoir forcément un impact négatif sur les ventes de vélos traditionnels. "Il y a certainement une partie de la clientèle qui achète un VTT ou un vélo électrique à la place d'un vélo normal, mais d'autres redécouvrent le vélo ou le VTT grâce à cette possibilité électrique", souligne le porte-parole du réseau pour la mobilité douce Suissemobile Lukas Stadtherr mardi dans La Matinale.
Certains eVTT interdits sur les sentiers
Les VTT électriques les plus prisés sont ceux qui roulent à moins de 25 km/h. Car les autres, qui peuvent atteindre 45 km/h, sont considérés comme des véhicules motorisés et sont donc interdits dans certains sentiers.
"La demande, le marché et l'industrie se sont rendus compte que les VTT électriques rapides pourraient poser un problème par exemple au niveau de la cohabitation avec la randonnée pédestre et d'autres utilisateurs sur le terrain", explique Lukas Stadtherr.
Mais le secteur du eVTT est aussi un nouvel atout touristique en montagne. "On a aujourd'hui neuf bornes pour recharger les batteries, donc on peut se déplacer facilement en vélo électrique dans toute la commune", relève le directeur de Verbier Promotion, Pierre-André Gremaud.
Une révolution pour le tourisme de montagne?
Il note que les magasins de sport louent et vendent de plus en plus de vélos électriques. "Pour la plupart des magasins, cela représente aujourd'hui 50% des locations, et surtout des VTT. Pour nous, c'est une activité phare, qu'on développe de plus en plus, et on pense que ça va dans une certaine mesure révolutionner le tourisme à la montagne." Verbier organisera d’ailleurs le premier eBike Festival en août prochain.
La branche, elle, peut se réjouir de la croissance des ventes de vélos électriques. Un eBike coûte en moyenne 3500 francs, soit près de trois fois plus qu'un vélo traditionnel.
Pauline Rappaz/oang