La vigueur du renchérissement (2,4%), sous l'effet de l'envolée
des prix des matières premières, en particulier le pétrole, a donc
mangé les augmentations de salaires obtenues, a indiqué l'Office
fédéral de la statistique (OFS) lundi dans un communiqué .
L'an dernier, les salariés ont pourtant profité de la plus forte
hausse de leurs revenus nominaux (2%) depuis 2002 (+1,8% alors),
souligne l'OFS dans son analyse. Au cours des cinq dernières
années, les salaires réels en Suisse ont augmenté en moyenne de
0,1% au terme de chaque exercice.
Calculs trop optimistes
A l'automne 2007, au moment des prises de décision en matière
salariale pour 2008, les entreprises ont octroyé une revalorisation
moyenne des salaires nominaux supérieure à la hausse des prix
estimée alors à 1,5% pour 2008. L'augmentation nominale de 2%
accordée augurait ainsi une hausse du pouvoir d'achat des salaires.
Mais l'envolée des prix du pétrole a faussé la donne.
En 2007, les salaires nominaux avaient augmenté de 1,6%. Corrigée
du renchérissement, la progression atteignait 0,9%. La hausse des
salaires nominaux avait atteint +1,0% en 2005 et +1,2% en
2006.
agences/cab
Les salaires 2008 avaient profité de l'embellie
Selon l'Office fédéral de la statistique, les salaires 2008 ont bénéficié de la forte croissance économique enregistrée en 2007 aussi bien dans le secteur secondaire que dans le secteur tertiaire.
Dans le cadre des principales conventions collectives de travail (CCT) recouvrant près d'un demi-million de personnes salariées, l'augmentation des salaires effectifs négociés pour 2008 a atteint un taux de 1,6% accordé à titre collectif.
Le secteur tertiaire enregistre une progression des salaires nominaux de 2,1%, supérieure à celles de 2007 (+1,7%) et de 2006 (+1,2%).
Le secteur secondaire affiche une hausse moins prononcée à 1,8% en progression par rapport à 2007 (+1,5%) et 2006 (+1,1%).