Le 9 juin échoit le délai de six mois à partir duquel la
Confédération peut convertir en actions l'emprunt de 6 milliards de
francs qu'elle a souscrit en octobre, dans le cadre de son aide à
UBS. Passé cette date, elle peut convertir l'emprunt et revendre
les actions obtenues ou revendre simplement l'emprunt.
Trois scénarios sont envisagés, a indiqué jeudi Roland Meier,
porte-parole du Département fédéral des finances, confirmant divers
articles de presse. Le but, a-t-il précisé, est de récupérer au
moins le capital prêté à la banque.
Trois options
Première option, la Confédération peut revendre l'emprunt en
tant que tel sur le marché des capitaux. Du point de vue des
spécialistes, cités par la «Neue Zürcher Zeitung», il ne devrait
toutefois pas être facile de placer ces 60 tranches de 100 millions
de francs.
Deuxième option, la Confédération peut convertir les 6 milliards
en actions UBS et revendre celles-ci en bourse. Compte tenu du
rendement de 12,5% de l'emprunt, l'Etat retrouverait sa mise dès
lors que le cours de l'action dépasse 12,50 francs. Jeudi, l'action
UBS a clôturé sur un gain de de 4%, à 15,15 francs.
La troisième option consiste à conserver l'emprunt jusqu'à son
échéance à fin juin 2011 et de le convertir alors seulement en
actions. Vu le coupon de 12,5% payé par l'UBS, la Confédération
serait sûre d'encaisser plus de 600 millions de francs d'intérêts
par année. Si elle décidait de conserver ensuite les actions, la
Confédération deviendrait un important actionnaire de l'UBS avec
près de 10% du capital.
ats/nr
Pressions politiques sur le Conseil fédéral
Des voix s'élèvent au niveau politique pour inciter l'Etat à se désengager rapidement. Dans une réponse à un postulat d'Anita Fetz (PS/BS), le Conseil fédéral a confirmé une nouvelle fois le 6 mai son intention de se désengager de la banque. Il compte se séparer de son engagement, dès lors que les conditions économiques le permettront et dans la mesure où les intérêts de la place financière seront préservés.
Dans la «Mittelland Zeitung» de jeudi, le conseiller aux Etats PDC Philipp Stähelin, qui préside la Commission des finances, juge le moment favorable. Il en va de même du conseiller aux Etats UDC Hannes Germann (SH), qui estime que ce serait «un bon signal pour UBS».
Principale intéressée, l'UBS ne souhaite pas pour l'heure prendre position.