Dans son rapport périodique publié mardi, l'OFS a relevé que la hausse des salaires nominaux est inférieure à 1% depuis 2010. Tenant compte de l'inflation, le pouvoir d'achat des salariés a reculé de 0,4% en 2018, contre 0,1% en 2017.
La progression des salaires nominaux (soit sans prise en compte de l'inflation) est contrastée selon les secteurs. Dans le secondaire, une hausse globale de 0,3% a été observée. Les employés de la branche des industries chimiques, de la pharmacie, de la cokéfaction et du raffinage s'en sont mieux sortis (+1,7%) que ceux de l'industrie du bois et papier (-0,4%), de l'électronique et de l'horlogerie (-0,3%).
Plus 0,5% dans le tertiaire
Dans le tertiaire, les salaires ont augmenté de +0,5%, soit autant que pour l'ensemble de l'économie. Les gagnants sont les salariés du secteur des services financiers (+1,7%), suivis par ceux de l'édition, de l'audiovisuel et des télécommunications (+1,4%). A l'inverse, les employés des services scientifiques et techniques ainsi que des services postaux, de messagerie et express ont dû faire face à des pertes de salaire de 0,1 %.
Pour le demi-million de travailleurs affiliés aux principales conventions collectives de travail (CCT), l'augmentation de salaire nominal s'est négociée à 0,3% en 2018.
"Défendre notre système de formation professionnelle"
Interrogé dans le 19h30, le patron de l'Union suisse des arts et métiers (Usam) Jean-François Rime que la priorité, aujourd'hui en Suisse, est de "mettre l’accent pour avoir une avance technologique et être bons dans les secteurs de pointe." Le Fribourgeois estime qu'il s'agit avant tout de "défendre notre système de formation professionnelle, presque unique au monde."
Les conventions collectives et les négociations salariales ont lieu en septembre-octobre, rappelle-t-il. "On verra à ce moment la situation. Si on lit l’indice conjoncturel de la BNS, on constate une prudence. Aujourd’hui les taux d’activités sont variables en fonction des secteurs."
ats/ebz