Une telle extension pourrait exposer le géant jaune à des
risques supplémentaires, selon le gouvernement.
En outre, le Conseil fédéral estime que la situation des petites
et moyennes entreprises (PME) n'est pas aussi grave qu'elle
justifierait d'ouvrir à Postfinance l'accès au marché des crédits
afin de stabiliser la conjoncture. "Rien n'indique que les PME
souffriraient d'une politique restrictive en matière d'octroi de
crédits de la part des instituts bancaires."
Les offres actuelles de placement et de financement proposées par
la Poste resteront donc les mêmes. Interrogé par la presse, Moritz
Leuenberger n'a pas voulu s'étendre sur la décision du collège.
Le patron de la Poste "comprend"
En raison de la crise financière, le ministre des
infrastructures avait annoncé son intention de proposer une
extension des activités de PostFinance. Compte tenu des difficultés
de certaines entreprises d'obtenir des crédits auprès des banques,
le chef du DETEC voulait ainsi leur offrir une alternative.
Cette mesure aurait dû être incluse dans le 3e programme
conjoncturel en préparation.
L'interdiction faite à Postfinance d'offrir des services bancaires
à l'étranger aurait pour sa part dû être maintenue. Du côté de La
Poste, son président "respecte" la décision et «comprend» les
motifs du Conseil fédéral. "Nous espérons toutefois qu'au cours de
la réflexion sur la loi postale, la question sera rouverte et que
nous pourrons montrer dans le détail que c'est une bonne chose", a
expliqué à l'ATS Claude Béglé.
ats/lan
La banque postale, une idée qui fait son chemin
Les plus fervents partisans d'une banque postale se recrutent à gauche. Tout comme le géant jaune, le PS réclame depuis des années que PostFinance obtienne une licence bancaire.
Avec la crise, cette option jusqu'à présent catégoriquement combattue à droite a aussi commencé de faire des émules dans le camp bourgeois.
L'automne dernier, le Conseil fédéral avait confirmé une nouvelle fois son refus de voir la Poste étendre ses activités bancaires.