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Nouveau revers pour la banque postale

Confiante dans l'avenir, PostFinance prévoit de poursuivre son développement.
Une banque postale poserait un problème juridique, selon la majorité.
L'idée de créer une banque postale en Suisse a subi un nouveau camouflet. Par 98 voix contre 69, le National a refusé mardi une initiative parlementaire visant à autoriser La Poste à prêter une partie de ses capitaux pour des crédits et des hypothèques.

L'objectif principal du projet lancé par Tarzisius Caviezel
(PLR/GR) aurait été d'accorder des moyens supplémentaires aux PME,
à l'heure où les banques ont passablement durci les conditions
d'octroi de crédits, selon le Grison.

Les capitaux affluent chez Postfinance

L'interdiction faite à La Poste de placer en Suisse les capitaux
confiés par les clients l'oblige à investir pratiquement la moitié
de ces moyens (près de 30 milliards) sur des marchés financiers
étrangers.



Placer les capitaux qui continuent d'affluer chez Postfinance sur
le marché domestique serait moins risqué et permettrait d'irriguer
le tissu économique suisse, a argumenté Tarzisius Caviezel.



Jacqueline Fehr (PS/ZH) a plaidé elle aussi en vain pour ce
premier pas vers la création d'une banque postale. Le peuple
appelle de ses voeux un tel établissement, d'après elle. Pour
preuve, au cours des cinq dernières années, le géant jaune a
enregistré l'ouverture d'un million de nouveaux comptes.

Un problème juridique

Mais pour la majorité de droite, il serait problématique, d'un
point de vue politique, que l'Etat assume un rôle d'opérateur
bancaire. La Poste est un établissement de droit public en mains de
la Confédération. Cette dernière devrait donc endosser l'entière
responsabilité des activités bancaires du géant jaune, a averti
André Bugnon (UDC/VD) au nom de la commission.



Parmi les pays voisins, seule la France possède une banque
postale. En Allemagne, l'établissement postal a été privatisé mais
a subi d'importantes pertes que l'Etat a dû éponger, a signalé le
Vaudois.



Il est en outre illusoire de croire que les PME souffriraient
moins de pénurie de crédit si La Poste se lançait dans la finance,
a ajouté Gabi Huber (PLR/UR). Il n'y a donc pas lieu de prendre des
mesures en vue de transformer La Poste en établissement bancaire.
D'autant que les bases constitutionnelles existantes ne permettent
pas à l'ex-régie d'exercer une activité bancaire.



ats/cer

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Des initiatives en vue?

La Poste pourrait faire l'objet d'une initiative populaire, a-t-on appris il y a quelques jours. Le Syndicat de la communication veut ainsi garantir le réseau postal et mise à cet effet sur une banque postale.

Le syndicat n'est favorable à une banque postale que si elle reste entièrement en mains du géant jaune et que ses bénéfices sont utilisés pour financer le service public en matière postale.

Le PS réfléchit aussi au lancement d'une initiative en faveur d'une licence bancaire postale.