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Swissmetal dans le rouge au 1er trimestre 2009

Swissmetal est leader mondial des produits à haute valeur ajoutée à base de cuivre.
Swissmetal est leader mondial des produits à haute valeur ajoutée à base de cuivre.
Au lendemain de l'annonce du départ de son décrié patron, Swissmetal dévoile ses résultats du 1er trimestre 2009. Souffrant de la crise, le groupe métallurgique soleurois affiche un déficit de 2 millions de francs et un chiffre d'affaires de 59,3 millions, en recul de 32,4 millions.

La baisse du chiffre d'affaires brut consolidé est de 35% par
rapport à la même période de l'exercice précédent. Il résulte d'une
"situation économique difficile", a précisé Swissmetal dans la nuit
de mercredi à jeudi dans un communiqué . Des mesures de chômage
paraissent inéluctables (lire ci-contre).

Baisse de moitié des commandes

A fin mars, les entrées de commandes s'établissaient à 17,3
millions, soit 55% de moins qu'un auparavant. A mesure que la crise
s'est amplifiée, le groupe, qui a bouclé l'an passé sur une perte
de 6,5 millions de francs, a souffert de la baisse des prix des
métaux.



La marge brute du premier trimestre 2009 a atteint 26,7 millions
de francs, soit une baisse de 8,7 millions ou de 25% par rapport au
premier trimestre 2008, même si les cours du cuivre ont gagné 33%
depuis la fin 2008. Le résultat opérationnel avant amortissements
(EBITDA) s'établit à 800'000 francs, en baisse de 5,6 millions, et
le résultat opérationnel après amortissements (EBIT) a reculé lui
de 5,5 millions de francs, à -2,4 millions (3,1 millions en
2008).



Finalement, le résultat après impôts (EAT) affiche un déficit de 2
millions de francs, contre un léger bénéfice de 400'000 francs pour
les trois premiers mois de l'an dernier.

"Dompter" les machines

Evoquant la suite de l'exercice, Swissmetal ne fournit pas de
prévisions. L'entreprise se dit néanmoins prête à réagir à une
reprise de la demande, notamment dans les activités liées aux
infrastructures, qui devraient être les premières à bénéficier des
programmes de stimulation gouvernementaux.



Swissmetal entend mettre à profit le faible niveau d'occupation
actuel pour optimiser ses processus, notamment avec la presse à
extrusion de Dornach.



Inaugurée début 2008 après une longue et douloureuse
restructuration, cette installation a causé de nombreuses
difficultés, le groupe écrivant encore le mois passé dans son
rapport annuel 2008 que l'équipement était "en passe d'être
dompté".



ats/mej

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Répercutions sur les emplois

Côté charges, Swissmetal a pu réduire les coûts de personnel de 2,5 millions de francs à 14,65 millions au premier trimestre. Le tassement reflète les mesures mises en oeuvre pour réduire les coûts au maximum.

Le chômage partiel introduit sur les sites de production de Reconvilier (BE) et Lüdenscheid (Allemagne) a été étendu à celui de Dornach.

Fin janvier, Swissmetal a annoncé la suppression de 35 postes hors du secteur de la production. Depuis début 2006, l'entreprise a réduit le nombre de postes de travail à plein temps de quelque 900 à 659 à fin mars 2009.

L'entreprise explique que "pendant la crise économique", elle va chercher à réduire se coûts au maximum, et prendre "des mesures de chômage si nécessaire", sur tous les sites du groupe.

Les autres charges d'exploitation ont en revanche augmenté de 5%, à 11,3 millions de francs. Si les coûts en énergie ont diminué à la faveur des réductions d'horaires de travail, ceux liés à la maintenance des machines ont constitué le premier poste de dépenses.

Martin Hellweg cède sa place

Pour rappel, Swissmetal a annoncé mercredi le départ de Martin Hellweg, qui avait pris les commandes de la société alors en difficulté en juin 2003.

La restructuration de l'usine Boillat à Reconvilier dans le Jura bernois avait été marquée par des grèves, une communication bloquée et un bras de fer avec les employés.

L'Allemand cédera ce vendredi son fauteuil directorial à son compatriote Olaf Schmidt-Park, 48 ans. Auparavant, Swissmetal tient jeudi son assemblée générale.

Le conseil d'administration propose aux actionnaires de reconduire pour un an ses membres actuels Roger Bühler, Dominik Koechlin, Max Locher et Friedrich Sauerländer ainsi que d'élire deux nouveaux administrateurs, Ferdinand Stutz et Jürg Henz.