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UBS: salaires augmentés pour garder les cadres

Pour l'ABPS, l'accord suisso-américain est "une bonne nouvelle" pour l'UBS.
UBS tente de retenir ses cadres en augmentant massivement leurs salaires.
Confrontée à des départs parmi ses collaborateurs les plus qualifiés après avoir réduit les bonus, l'UBS réagit. Le numéro un bancaire helvétique en difficulté va procéder à des augmentations exceptionnelles pour certaines rémunérations fixes.

Confirmant à l'ATS une information publiée dimanche dans
l'hebdomadaire «Sonntag», une porte-parole de l'UBS n'a pas
souhaité révéler l'ampleur de ces augmentations. «Les rémunérations
seront également revues à la hausse dans d'autres branches, du
moment qu's'agit de conserver le savoir-faire et la clientèle dans
une phase difficile», a-t-elle ajouté.



Selon «Sonntag», la banque voudrait augmenter les salaires de base
de 50% pour compenser la baisse drastique des bonus. L'hebdomadaire
indique que le salaire de base est de 270'000 francs environ pour
les top-managers.

Déjà effectif aux Etats-Unis

Selon «Sonntag», il pourrait s'agir d'une réaction à une hausse
similaire consentie par la Royal Bank of Scotland. L'hebdomadaire
rappelle qu'en mars déjà, UBS avait augmenté les salaires d'une
partie de ses employés américains de sa banque d'investissement.
Selon le «Daily Mail», les cadres londoniens ont également profité
de telles hausses.



Kaspar Villiger, le président du conseil d'administration de la
banque, s'était fait l'écho dans une interview publiée samedi dans
la «Berner Zeitung» du problème de l'exode des collaborateurs.
«Nous constatons que nous perdons de manière systématique des
employés dont nous avons besoin dans certains importants secteurs»,
avait-t-il indiqué.



ats/cab

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L'initiative Minder plébiscitée

Alors que la question des salaires agite l'UBS, l'initiative de l'entrepreneur shaffhousois Thomas Minder demandant de limiter les rémunérations des cadres serait plébiscitée par 75% des votants si elle était soumise au vote aujourd'hui.

Selon l'enquête de l'institut GFS de Zurich publiée dans Le Matin dimanche, seuls 9% des citoyens rejetteraient ce texte. Les taux d'indécis atteint 16%.

Lancée par le patron de l'entreprise Trybol, l'initiative populaire "Contre les rémunérations abusives" exige que les actionnaires votent chaque année la somme des rémunérations des membres du conseil d'administration, de la direction et du comité consultatif.

L'assemblée générale devrait aussi désigner les administrateurs et le président de la société.

Mardi, la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats a appelé au rejet du texte. Mais elle a proposé que plusieurs des revendications de son instigateur soient reprises.

Les indemnités de départ des grands patrons devraient notamment être interdites et les indemnités des membres de la direction publiées.

La commission ne souhaite toutefois accorder qu'un droit consultatif aux actionnaires pour ce qui est des salaires.

Elle rejoint ainsi le contre-projet indirect du Conseil fédéral, qu'elle a par ailleurs adopté. Les initiants ont indiqué qu'ils ne retireraient pas leur texte. La Chambre haute se penchera sur ce sujet lors de la session d'été et une votation populaire ne devrait pas intervenir avant un an.