Pour Tornos, il n'est pas possible de dire si le creux de la
vague a été atteint car le marché émet des signaux contradictoires.
Parmi les signes positifs, il relève que des clients utilisent à
nouveau leur capacité de production à près de 80%, seuil qui
suppose un besoin d'investissement pour augmenter les
capacités.
Mais le pessimisme reste aussi de mise. Beaucoup de projets
arrivés à maturité restent bloqués dans de grandes entreprises qui
hésitent à utiliser leurs liquidités. Dans les PME, c'est la
difficulté de trouver le financement qui bloque les investisseurs,
constate le fabricant de machines-outils.
Les commandes plongent
Reste que le groupe a enregistré de «mauvais résultats» au cours
de ces six premiers mois. Son chiffre d'affaires brut a plongé de
près de 60% à 59,5 millions. Les entrées de commandes ont chuté de
quelque 70% à 43 millions de francs, a annoncé mardi Tornos en évoquant une récession sans
précédent.
Autre indicateur qui illustre la chute libre du groupe prévôtois,
la perte opérationnelle (EBIT) qui s'inscrit au premier semestre à
16,6 millions contre un résultat positif de 9,3 millions de francs
une année plus tôt.
Au premier semestre 2008, Tornos affichait un bénéfice de 5,6
millions contre une perte de 15,5 millions pour la même période de
cette année.
ats/ant
Pas de nouveaux licenciements
Malgré ces mauvais résultats et l'incertitude quant à la durée de cette récession, Tornos n'annonce pas de nouveaux licenciements après la trentaine annoncés en février.
Le groupe privilégie le recours au chômage partiel à «grande échelle», stratégie qui lui permet de maintenir le savoir-faire et sa capacité de production lors du redémarrage de l'activité économique.
Personne ne sait quand la reprise reviendra, relève le fabricant de Moutier qui renonce à publier des prévisions détaillées pour toute l'année.
Mais pour Tornos, il est imaginable que la reprise soit assez soudaine et vigoureuse. Raison pour laquelle, la capacité de production, la gamme de produits ou la couverture géographique ne doivent pas être réduites.