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Reprise d'Opel: Magna en bonne position

Le canadien Magna fait figure de favori pour la reprise d'Opel.
Le canadien Magna fait figure de favori pour la reprise d'Opel.
Le gouvernement allemand a accepté vendredi soir d'examiner l'offre de reprise du constructeur Opel négociée entre sa maison-mère General Motors (GM) et l'équipementier canadien Magna. Dans la journée, le groupe Fiat a lui refusé d'apporter les fonds réclamés par GM.

Il y a eu des "progrès" dans les négociations, ont annoncé des
sources proches du gouvernement allemand. Plus tôt dans la journée,
Magna et GM étaient parvenus à un accord qu'ils avaient d'abord
soumis aux experts du gouvernement.



Ces experts devaient décider si l'offre était suffisamment
conséquente pour être soumise au niveau politique. La réunion au
sommet prévue pour débuter vers 16h00 locales (14h00 GMT) à la
chancellerie à Berlin a donc pu commencer vers 22h00.



L'équipementier canadien Magna International, allié à la banque
russe Sberbank et au constructeur russe GAZ, semble donc en bonne
voie vers un rachat d'Opel.

Exit Fiat

Plus tôt dans la journée, le groupe italien Fiat a fait un pas
en arrière en annonçant qu'il n'était pas prêt à apporter "plus" et
à prendre des risques "inconsidérés" pour reprendre Opel, et
notamment en apportant les fonds réclamés à la dernière minute par
General Motors.



"Nous avons déjà offert d'apporter nos activités automobiles" en
vue de les fusionner avec Opel, "il ne peut pas nous être demandé
plus", a insisté le patron du groupe Sergio Marchionne, cité dans
un communiqué de Fiat.



Le point crucial dans les négociations est la mise en place d'un
financement d'urgence pour Opel, le gouvernement allemand ne
voulant pas être seul à payer (lire
ci-contre)
.

"Les demandes de dernière minute
contraindraient, entre autres Fiat, à soutenir financièrement Opel
dans l'immédiat pendant que le gouvernement allemand déterminerait
le calendrier et les autres conditions du prêt relais, exposant
ainsi Fiat à des risques inutiles et inconsidérés", a déclaré
Sergio Marchionne.



Le groupe italien qui réaffirme son intérêt pour une fusion avec
Opel "a décidé de ne pas participer aux réunions que le
gouvernement allemand veut organiser à Berlin vendredi et qui ont
pour unique sujet le soutien financier d'urgence pour Opel".



afp/sbo

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L'Allemagne met la pression

Vendredi, le gouvernement allemand accentuait la pression sur General Motors et les Etats-Unis pour arracher un sauvetage du constructeur automobile Opel de plus en plus incertain.

Berlin a menacé d'annuler un sommet prévu vendredi sur le sauvetage de la filiale allemande de GM: «Cela ne commencera que quand les parties concernées auront quelque chose de substantiel à présenter» et «à signer», a déclaré le porte-parole adjoint du gouvernement Thomas Steg.

Il a rappelé que Berlin réclamait «une lettre d'intention» signée par General Motors pour mettre en place un financement d'urgence pour Opel, tout en assurant que le gouvernement «espérait toujours» que la réunion pourrait se tenir.

Le gouvernement allemand avait initialement convoqué à 16h00 une réunion à la chancellerie avec toutes les parties concernées par Opel. Il s'agit de mettre la filiale allemande à l'abri d'une faillite de General Motors, qui semble inéluctable.

Thomas Steg a par ailleurs martelé que Berlin ne mettrait pas plus de 1,5 milliard d'euros (2,3 milliards de francs) sur la table sous forme de crédit d'urgence pour Opel, soit la somme annoncée dès le début: «Cela n'est pas négociable», a-t-il dit.

La chancelière allemande Angela Merkel, en campagne pour se succéder à elle-même en septembre, a pour la première fois laissé planer la menace d'une faillite d'Opel, qui emploie 25'000 personnes en Allemagne.