"Fiat est engagé (dans la reprise de Chrysler) même après le 15
juin", date à partir de laquelle le groupe italien est habilité à
se retirer du processus si le plan de reprise n'est pas validé, a
assuré un porte-parole.
La Cour suprême a décidé lundi de retarder pour une durée
indéfinie la reprise des principaux actifs de Chrysler, qui a
déposé son bilan fin avril, par un consortium mené par Fiat, après
le dépôt d'un recours par des fonds de pension de l'Etat de
l'Indiana (centre-nord des Etats-Unis). La Cour n'a fourni aucune
explication à sa décision. Elle n'a pas non plus fixé de nouvelle
échéance.
Un plan élaboré par Obama
Le principal plaignant, le trésorier (républicain) de l'Etat de
l'Indiana, Richard Mourdock, s'est dit "enchanté" de ce nouveau
développement. Richard Mourdock gère trois fonds d'investissement
qui ensemble possèdent pour quelque 42 millions de dollars de
titres de dette Chrysler.
Le "nouveau Chrysler" qui doit sortir du processus judiciaire doit
être détenu par un consortium mené par Fiat, qui en possédera 20%
(35% à terme). Les Etats américain et canadien détiendront 10%, et
un fonds à gestion syndicale 55%.
Ce plan de reprise, élaboré avec la forte implication de
l'administration Obama, avait été accepté par un juge des faillites
et une cour d'appel la semaine dernière, ce qui semblait ouvrir la
voie à une sortie très rapide du constructeur de la procédure de
redressement sous contrôle judiciaire, six semaines après son dépôt
de bilan.
agences/lan