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Donald Trump accorde six mois à l'UE pour négocier les taxes automobiles

Les Etats-Unis acceptent de lever les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium avec le Canada et le Mexique
Les Etats-Unis acceptent de lever les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium avec le Canada et le Mexique, mais temporise avec l'UE / 12h45 / 2 min. / le 18 mai 2019
Donald Trump a accordé vendredi jusqu'à six mois de délai à l'Union européenne et au Japon pour négocier un accord commercial pour le secteur automobile, faute de quoi il infligera des droits de douane supplémentaires.

"Si de tels accords n'étaient pas conclus dans les 180 jours, le président serait alors autorisé à prendre d'autres mesures qu'il estime nécessaires pour ajuster les importations et éliminer la menace que les voitures importées font peser sur la sécurité nationale", a affirmé la Maison Blanche.

"L'Union européenne nous traite plus mal que la Chine", a expliqué Donald Trump, estimant que les pays membres étaient "juste plus petits". "Ils envoient des Mercedes Benz (aux Etats-Unis) comme des cookies", a-t-il déploré.

Le secrétaire au Commerce Wilbur Ross, chargé en mai 2018 de mener une enquête sur le secteur automobile, avait remis ses conclusions à Donald Trump en février. Le président avait jusqu'à samedi pour se décider.

>> Lire aussi : Donald Trump lève les tarifs douaniers avec le Mexique et le Canada

L'UE prête à négocier

L'UE est prête à négocier avec Washington "un accord commercial limité incluant les voitures", a réagi la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström. Elle rencontrera la semaine prochaine le représentant au Commerce Robert Lighthizer, chargé par Donald Trump de mener les négociations, et informera les ministres européens du Commerce du résultat de ses discussions le 27 mai à Bruxelles.

De son côté, le ministre allemand de l'Economie a salué ce répit, qui permet d'éviter "pour le moment, une aggravation du conflit commercial".

L'objectif de Washington est clair: diminuer les importations de voitures et pièces automobiles étrangères et obtenir une plus grande ouverture des marchés aux voitures américaines.

Recul des chiffres pour les constructeurs américains

Le rapport américain avance que les constructeurs étrangers ont bénéficié, "au cours des trois dernières décennies", d'un avantage au détriment des industriels américains, grâce à des droits de douane faibles aux Etats-Unis quand les Américains se sont heurtés à des marchés plus restrictifs.

La part des constructeurs  américains aux Etats-Unis a fondu, passant de 67% (10,5 millions d'unités produites et vendues aux Etats-Unis) en 1985 à 22% (3,7 millions d'unités) en 2017, selon les données du rapport.

Dans le même temps, le volume des importations a presque doublé (de 4,6 à 8,3 millions d'unités). En 2017, les Etats-Unis ont importé plus de 191 milliards de dollars d'automobiles.

afp/boi

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