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Emploi: Doris Leuthard se montre pessimiste

Le label a été présenté lors du passage de Doris Leuthard dans la Silicon Valley.
Doris Leuthard ne prévoit pas un avenir économique des plus sereins.
La conseillère fédérale Doris Leuthard redoute une détérioration plus marquée que prévu des perspectives sur le marché du travail. Elle serait prête à renoncer à 10% de son salaire au profit des chômeurs, annonce-t-elle dans la Südostschweiz am Sonntag.

Alors que les derniers chiffres du Secrétariat d'Etat à
l'économie (Seco) tablent sur le franchissement de la barre des
200'000 chômeurs l'an prochain, la prochaine évaluation du Seco du
17 juin prochain pourrait être encore plus pessimiste, explique la
ministre de l'Economie dans un entretien à la Südostchweiz am
Sonntag. "Malheureusement", se désole-t-elle.



Doris Leuthard se base notamment sur le fait que l'Allemagne,
principal partenaire économique de la Suisse, vient de corriger à
la baisse ses prévisions. Jusqu'ici, le Seco tablait sur un taux de
chômage en Suisse de 3,8% cette année et de 5,2% l'an prochain.

Troisième paquet de mesures?

Le Conseil fédéral analysera les nouvelles prévisions du Seco
avant de prendre une décision concernant un troisième paquet de
mesures conjoncturelles. Selon Doris Leuthard, la croissance des
taxes est l'un des points de focalisation du gouvernement. Les
primes maladie en font aussi partie.



Alors que l'industrie des machines a réclamé un soutien étatique
sous la forme d'un fonds relais, la ministre de l'économie a redit
son opposition à un financement étatique. Il n'y a pas
d'assèchement systématique du crédit en Suisse.



ap/ats/bri

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Prête à une baisse de salaire

Interpellée sur la réduction des salaires des cadres du groupe Georg Fischer, Doris Leuthard a estimé que, dans une telle situation, n'importe quelle entreprise devait réfléchir à toutes les économies possibles.

La ministre de l'économie serait même prête à un sacrifice salarial en faveur des chômeurs. Interrogée sur son ampleur, Doris Leuthard répond: «pourquoi pas 10%».

Avec un salaire de conseillère fédérale de quelque 400'000 francs, cela représenterait environ 40'000 francs.