Le lait liquide, qu'il soit vendu en brique ou en bouteille, n'est pas un marché très florissant en Suisse. La raison de cette désaffection des consommateurs? La montée des idées anti-lait prônées notamment par les défenseurs du bien-être animal. Mais pas seulement: pour Daniel Koller, responsable romand de la Fédération des producteurs suisses de lait, les consommateurs ont surtout changé leurs habitudes.
"A l'origine, on buvait beaucoup de lait au petit-déjeuner. Avec l'évolution des modes de consommation, on déjeune de moins en moins à la maison, on a moins le temps. Mais cette baisse de consommation est compensée par d'autres formes de produits laitiers", signale-t-il.
Baisse compensée
La consommation totale de lait n'a en effet pas vraiment changé en quinze ans. La baisse est compensée par la consommation de produits issus du lait comme les fromages, les yogourts et surtout les boissons lactées aromatisées, vendues plus chères. Le producteur, au final, n'est donc pas lésé.
"Ce qui est important, c'est d'avoir un marché équilibré. Là, on arrive à développer d'autres marchés donc ça soutient le prix du lait pour le producteur", explique Daniel Koller.
Les Suisses restent des grands amateurs de produits laitiers. Ils arrivent aujourd'hui encore dans le top 5 des plus gros consommateurs dans le monde.
Cynthia Racine/gma