"Nous avons arrêté nos transactions avec Huawei et ses 68 sociétés affiliées qui sont soumises à l'interdiction du gouvernement américain", a déclaré un porte-parole du groupe nippon, qui fournit des "composants électroniques" à Huawei.
Quelques heures plus tôt, les opérateurs nippons KDDI et SoftBank Corp avaient dit reporter le lancement de nouveaux modèles pour évaluer l'impact des sanctions américaines.
Le pionnier NTT Docomo a également indiqué "stopper les commandes" d'un téléphone Huawei qu'il prévoyait de lancer cet été, sans pour autant préciser s'il différait ou non sa commercialisation.
Un délai de 90 jours a été accordé par Washington, mais les groupes japonais ont préféré prendre les devants, les smartphones pouvant perdre une grande partie de leur intérêt sans l'apport de technologies américaines.
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Au Royaume-Uni aussi
Au Royaume-Uni, les opérateurs EE et Vodafone ont eux aussi exclu les smartphones Huawei compatibles 5G de leurs précommandes, en amont du lancement de leurs réseaux respectifs dans les semaines à venir.
La commercialisation ne reprendra pas "jusqu'à ce que nous ayons l'assurance à long terme que nos consommateurs qui achètent ces produits seront soutenus tout au long de la durée de vie de l'appareil", a affirmé le directeur général d'EE, Marc Allera.
agences/jvia
Google a déjà coupé les ponts
Ces annonces représentent de nouveaux coups durs pour Huawei, après l'annonce dimanche de Google. Le mastodonte américain a fait savoir que son système Android, qui équipe l'immense majorité des téléphones dans le monde, n'équiperait plus les futurs smartphones du groupe chinois.
Or, sans Android, Huawei risque de peiner à convaincre ses clients d'acheter ses appareils, dépourvus de l'application de courrier électronique Gmail, de la cartographie de Maps ou de la plateforme de vidéos YouTube.