On sent qu'il y a une prise de conscience dans nos organes paritaires, ceux qui gèrent les fonds de pension" indique Jean-Rémy Roulet, président de l'Association suisse des institutions de prévoyance (Asip).
Il affirme toutefois que les contraintes, soit l'exclusion de certains types d'investissements, desserviraient la cause qu'elles défendent. "On travaille mieux avec des gens convaincus qu'avec des personnes forcées", argumente François Puricelli, président du Groupement des institutions de prévoyance.
Garantir les rentes
Les institutions de prévoyance vont quoi qu'il arrive intégrer de plus en plus l'investissement durable dans leur portefeuille, car le rendement qu'il génère est prouvé. "Par le passé, ceux qui faisaient du placement vert étaient un peu les Pestalozzi de l'étape. Ils se donnaient bonne conscience", souligne Jean-Rémy Roulet.
Ce dernier rappelle néanmoins que le défi majeur des caisses de pension ne réside pas dans le climat ou la responsabilité sociale. "Le problème du vieillissement de la population dans un contexte de taux bas est prioritaire. L'image des caisses de pension sera mauvaise si on n'arrive pas à garantir les rentes."
ats/pym