Vous l'avez peut-être remarqué, certaines bouteilles du fameux soda ont rétréci en taille, mais pas en francs. Dorénavant, les contenants de Coca-Cola, Sprite et Fanta ne renfermeront plus que 450 millilitres contre 500 jusqu'à la mi-avril. L'entreprise justifie ce changement en affirmant devoir s'aligner sur les coûts locaux, qui augmentent.
L'entreprise Selecta juge notamment cette façon de procéder "déloyale" et prend des mesures. Fin mars, elle a annoncé réduire son offre Coca-Cola pour la remplacer par des boissons d'autres marques équivalentes. Elle abandonnera carrément les produits de 450 millilitres.
Changement de prix insoupçonné
Le "downsizing", soit l'action de maintenir le prix d'un produit et réduire sa contenance tout en conservant l'emballage, n'est pourtant pas une pratique si rare.
"C'est une manière de faire passer une augmentation de prix sans qu'on ne le remarque", explique Barbara Pfenniger, spécialiste alimentation à la Fédération romande des consommateurs (FRC), dans l'émission On en parle de la RTS. Les prix étant libres en Suisse, elle estime qu'il n'est donc pas légitime de parler de procédé "déloyal". En revanche, "c'est une pratique vexante pour les consommateurs", rectifie-t-elle.
Etre attentif au prix au kilo
La FRC observe aussi l'introduction de nouveaux produits avec des emballages qui ressemblent au précédent, mais avec un poids allégé, comme les plaques de chocolat. "Le poids est indiqué, mais un consommateur pressé ne le verra pas", continue Barbara Pfenniger.
Pour ne pas tomber dans le piège, le consommateur doit être avant tout attentif. "L'arme [comparative] absolue est de regarder le prix au kilo ou pour cent grammes et non le prix à l'unité."
Toujours bien trop de sucre
"La nouvelle bouteille de Coca contient 12 morceaux de sucre, contre 13 auparavant", précise Barbara Pfenniger. "L'OMS recommande de ne pas consommer plus de la moitié de cette quantité par jour."
La teneur en sucre est au cœur des débats. Un postulat a été soumis au Conseil fédéral qui lui demande d'agir auprès de l'industrie des sodas pour qu'elle diminue de manière significative le sucre. Encore récemment, le texte a rencontré des oppositions. Il sera soumis au Conseil national mercredi 5 juin.
Marie Tschmumi/ani