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Surtaxes chinoises sur des produits "made in USA" pour 60 milliards

Entre les Etats-Unis et la Chine, la guerre des taxes se renforce
Entre les Etats-Unis et la Chine, la guerre des taxes se renforce / Geopolitis / 3 min. / le 2 juin 2019
La Chine a imposé samedi de nouvelles surtaxes douanières sur plus de 5000 produits américains d'une valeur de 60 milliards de dollars, en riposte à une mesure similaire prise par les Etats-Unis début mai.

Samedi, 5410 produits américains seront taxés à hauteur de 10%, 20%, voire 25% sur un ensemble de marchandises américaines déjà pénalisées à leur entrée en Chine.

Cette mesure, qui vise 60 milliards de dollars d'importations annuelles, est une réponse aux droits de douane supplémentaires sur des produits chinois d'une valeur de 200 milliards de dollars, annoncés début mai par le président américain Donald Trump. Le montant des biens échangés entre les deux pays s'élève à 360 milliards de dollars.

>> Lire aussi notre décryptage : Guerre des taxes, Donald Trump veut freiner l'envol de la Chine

Cette nouvelle salve de Pékin cible notamment les produits cosmétiques, les articles de cuisine ou de sport, mais aussi les pianos, les préservatifs ou encore les jouets, qui seront taxés à hauteur de 25%.

Escalade en cours

Elle intervient en pleine escalade du conflit entre la première et la deuxième puissance économique mondiale. Vendredi, Pékin a dégainé une nouvelle arme en annonçant la création de sa propre liste noire d'entreprises étrangères considérées comme "non fiables".

Une réponse terme à terme à la décision américaine, courant mai, de placer Huawei sur une liste d'entreprises suspectes, auxquelles les entités américaines ne peuvent vendre d'équipements technologiques.

Pour les experts, cette liste noire chinoise vise les partenaires commerciaux de Huawei, américains mais pas seulement.

"De toute évidence, cela s'adresse principalement aux fournisseurs de Huawei, Intel, Qualcomm, ARM... et même probablement à des entreprises non américaines, donc européennes, sud-coréennes et japonaises" soucieuses de se conformer à la décision américaine, juge ainsi Andrew Polk, économiste chez Trivium Chine.

afp/cab

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