Cette réunion de la BCE doit ajuster la politique monétaire à un contexte économique mondial qui ne fait pas rêver. Le Fonds Monétaire International (FMI) a revu ses prévisions de croissance 2019 à la baisse, comme d'ailleurs la Banque Mondiale, qui estime que les incertitudes liées au Brexit et la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine se répercutent sur la conjoncture mondiale.
Plus de leviers à disposition
La Banque Centrale Européenne n'a plus guère de leviers à disposition pour relancer la croissance.
Pour Charles Wyplosz, professeur honoraire à l'institut des hautes études internationales et du développement à Genève, la politique monétaire est un peu "au bout du rouleau".
Il estime qu'il faudra se tourner vers la politique budgétaire des gouvernements, qui peuvent augmenter leurs dépenses et réduire certaines taxes pour augmenter le pouvoir d'achat de la population. Avec le risque de faire repartir la dette publique à la hausse.
L'économie de l'Europe détermine bien sûr aussi celle de la Suisse, avec un renforcement du franc pour première conséquence.
Katja Schaer/ddup