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Commerce de détail: Denner ne connaît pas la crise

La filiale de Migros est à contre-courant de la tendance du secteur.
La barre des 3 milliards de chiffre d'affaires sera sûrement dépassée, selon Philippe Gaydoul.
Pour Denner, 2009 s'annonce - et de loin - comme le meilleur exercice de son histoire. Le chiffre d'affaires du détaillant devrait dépasser les 3 milliards de francs, a indiqué le patron du groupe, Philippe Gaydoul, dans une interview parue dans la presse dominicale.

«Nous ressentons étonnamment peu la crise, les prévisions
pessimistes d'il y a six mois ne se sont pas vérifiées». Après
avoir dégagé un chiffre d'affaires de 2,9 milliards de francs l'an
passé, la barre des 3 milliards sera sûrement dépassée, a-t-il
ajouté dans " Sonntag ".

Concurrence moins rude que prévu

Denner a certes ressenti la concurrence des deux discounters
allemands Lidl et Aldi, «mais nettement moins que prévu», a-t-il
relevé. «Denner et Aldi se complètent d'une certaine manière car
nous menons deux stratégies différentes.» Quant à son autre
concurrent Lidl, il est encore en train de définir sa politique de
prix et sa gamme de produits. «Il serait prématuré de porter un
jugement sur Lidl», note Philippe Gaydoul.



Reste que les baisses de prix pratiquées par ce dernier sur les
articles de marque se font déjà sentir. «Nous devons
malheureusement financer pour l'heure nous-mêmes ces réductions.
Mais nous menons actuellement les discussions de fin d'année avec
les fabricants. Et ce point est un thème prioritaire», souligne le
patron de Denner.



ats/cht

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Nouvelle fonction

Philippe Gaydoul (37 ans) abandonnera son poste à la fin de l'année, mais restera dans le groupe à la tête du conseil d'administration.

Le jeune entrepreneur a repris voici onze ans le groupe familial, fondé par son grand-père Karl Schweri, avant d'en céder la majorité à Migros en 2007.

Philippe Gaydoul possède également une société d'investissement, propriétaire des chaussures Navyboot et des collants Fogal.

Des acquisitions sont prévues. «Nous examinons les entreprises en Suisse comme à l'étranger. Ces douze derniers mois, nous avons passé en revue environ 300 sociétés.»