Facebook est "en train d'examiner" les textes officiels des autorités américaines et de "prendre les mesures pour s'y conformer", a indiqué une porte-parole.
Pour l'heure, le groupe a suspendu la fourniture de technologies permettant à Huawei de pré-installer ces applications, a précisé le réseau social qui revendique 2,7 milliards d'utilisateurs sur l'ensemble de ses plateformes.
Les propriétaires actuels de smartphones Huawei disposant de ces applications (Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger) pourront continuer à les utiliser et à les mettre à jour, a précisé le groupe à l'AFP, confirmant des informations de presse.
Application pré-installée
Comme beaucoup d'applications populaires, Facebook est pré-installé sur les smartphones, ce qui suppose que le réseau social collabore technologiquement avec le groupe chinois pour rendre cela possible.
Sans Facebook pré-installé et sans accès au Play Store, impossible pour les propriétaires des futurs smartphones Huawei d'accéder aux applications du réseau social comme à nombre d'autres applications.
Mais l'administration américaine a interdit le partage de technologies entre groupes chinois et américains, ce qui entraîne des effets en cascade sur tout le secteur technologique.
Des conséquences qui pénalisent du même coup aussi des entreprises américaines, tant les deux économies sont interdépendantes en matière de technologies et tant Huawei est un poids lourd du secteur.
Les coups durs s'enchaînent
Les sanctions mettent sa survie en péril car elles le privent de technologies et de composants dont ses appareils ont besoin, depuis le système d'exploitation Android de Google jusqu'aux indispensables puces électroniques sans lesquelles ne peuvent fonctionner les smartphones.
Les groupes américains Qualcomm et Intel notamment, qui figurent parmi les plus importants producteurs de puces électroniques, ont annoncé qu'ils ne fourniraient plus le groupe de Shenzhen (sud de la Chine), à l'issue du sursis de 90 jours accordé par la Maison Blanche.
Google a aussi indiqué qu'il devait couper les ponts avec Huawei, le privant de fait de l'accès à son système mobile Android et à ses applications.
afp/jfe
Guerre commerciale
Les Etats-Unis et la Chine sont embourbés dans une guerre commerciale à coups de droits de douane punitifs. Huawei cristallise en grande partie le conflit, d'autant que les deux puissances sont en concurrence frontale dans le domaine technologique.
Washington a placé mi-mai le groupe chinois, actuellement numéro deux des smartphones et leader mondial de la 5G - internet nouvelle génération ultrarapide - sur une liste d'entreprises soupçonnées d'espionner pour le compte de Pékin. Ce que dément fermement le groupe chinois.
Les Etats-Unis a peu après donné trois mois de délai à Huawei, jusqu'à mi-août, avant d'imposer les sanctions, le temps que les industriels s'adaptent.