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Le G20 prêt à taxer les GAFA, mais pas encore d'accord sur la méthode

Des participants du sommet des ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales du G20 à Fukuoka au Japon. [Keystone/EPA/Pool - Eugene Hoshiko]
Le G20 prêt à taxer les GAFA, mais pas encore d'accord sur la méthode / Le Journal horaire / 18 sec. / le 8 juin 2019
Les principaux ministres des Finances des pays du G20, réunis ce week-end au Japon, ont convenu de l'urgence de réformer la taxation des géants du numérique (GAFA), comme Google et Facebook, tout en s'opposant sur la méthode.

"Nous devons nous dépêcher!", a lancé le ministre français Bruno Le Maire à l'occasion d'un symposium sur le sujet de la fiscalité internationale, avant le coup d'envoi officiel des sessions de travail entre grands argentiers à Fukuoka, au Japon.

"La réalité, c'est la digitalisation de l'économie et des grandes entreprises du numérique qui font des profits considérables grâce à la valorisation des données", tout en payant leurs impôts dans des pays aux taux plus favorables, a-t-il souligné plus tard auprès de l'AFP.

Cette volonté de bâtir ensemble "un système fiscal international qui soit plus efficace et plus juste", ses homologues l'ont aussi formulée.

Le système actuel est "perçu par les citoyens comme une grave injustice", a estimé le ministre britannique des Finances, Philip Hammond.

Taxer les GAFA selon la localisation de leurs revenus

Taxer Facebook, Google et les autres multinationales du numérique non plus en fonction de la présence physique, de là où se situent leurs bureaux, mais de là où elles enregistrent leurs revenus: voilà l'idée.

Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, a salué "des progrès significatifs", avec l'adoption la semaine dernière par 129 pays d'une feuille de route ouvrant la voie à la conclusion d'un accord "d'ici à 2020".

Les divergences restent toutefois fortes sur les moyens d'application.

afp/ebz

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