Il n'y pas assez de femmes qui évoluent dans une fonction dirigeante. Fort de ce constat, Unisanté, le Centre universitaire vaudois de médecine générale et de santé publique, impose par exemple systématiquement la mixité de genre dans les comités de recrutement.
Pratiquement, pour chaque entretien d'embauche, il y a un homme et une femme. Une pluralité de genres qui doit permettre à davantage de femmes d'accéder à des postes à responsablité. Elles sont encore sous représentées dans les fonctions de cadres, alors qu'elles sont majoritaires dans l'institution
"Nous voulons éviter le biais de l'entre-soi, affirme Marc Hermant, directeur des ressources humaines. On a tendance à recruter les gens qui nous ressemblent. Quand on est entre hommes, on recrutera plus facilement un homme qui a le même âge et la même expérience que nous."
Unisanté s'est inspiré de l'Université de Lausanne (UNIL) et de son plan d'action lancé en 2017 qui vise à atteindre 40% de femmes au poste de professeur. Elles ne sont encore que 25 % aujourd'hui au sein de l'institution.
Entre autres, l'UNIL recommande aux faculté d'inclure au moins deux femmes professeurs dans les commissions de recrutement. "Quand les femmes sont face à une commission uniquement composée d'hommes, elles performent moins, selon la déléguée à l'égalité Carine Carvalho. Les recherches en psychologie sociale et en sociologie montrent que les personnes se présentent sous leur meilleur jour si la commission leur ressemble."
Pour l'Université de Lausanne, comme pour Unisanté, il est encore trop tôt pour mesurer l'effet direct de la mixité sur les engagements. Reste que le nombre de femmes nommées progresse à l'UNIL. En 2018, 37% des professeurs nouvellement engagés était des femmes. L'objectif que s'est fixé l'institution est d'arriver à 40% de façon pérenne.
Céline Fontannaz